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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 10:59

Un missile tiré de Gaza a encore frappé de plein fouet une habitation, à Nétivoth cette fois. Sept blessés sont à déplorer à Béer-Cheva en raison d'un autre tir. Le cauchemar des bombardements, et l'incertitude, même en période de calme, d'un avenir toujours menacé est le cadeau direct d'un pouvoir prêt à léser ses frères et électeurs pour faire plaisir à des ennemis qui, on le sait, ne consIMG_6099.jpgidéreront jamais le moindre geste de bonne volonté, pour eux, et de trahison, pour le peuple d'Israël, par ses dirigeants comme la manifestation d'une recherche de paix mais comme un signe de soumission et de faiblesse.

Quand des voyous sévissent dans un quartier, faut-il leur faire des cadeaux ou faire en sorte de les en éloigner le plus loin possible? Un jour, un autocollant apposé un peu partout dans le pays disait, sans passer par quatre chemins: «Pas d'Arabes, pas d'attentats!» Ce langage un peu trop direct lui a valu d'être interdit. Pourtant, indépendamment de toute opinion, la loi israélienne interdit l'accès aux Israéliens dans tous les territoires de la terre d'Israël occupés par des Arabes et contrôlés par un pouvoir de la même obédience. C'est ce qu'indique le fameux panneau rouge près de chaque route qui conduit aux régions concédées aux «partenaires de la paix», cosignataires des tristement célèbres accords d'Oslo. Serait-ce à dire que les autorités ont adopté le principe énoncé par le dit autocollant? Car cette interdiction euphémique, qui concrètement n'interdit le passage qu'aux seuls Juifs, les Arabes israéliens étant libres de leurs mouvements, veut bien dire: «Juifs! N'entrez pas là-dedans! La population arabe vous veut du mal, sa présence est dangereuse, et la loi veut vous protéger du risque d'attenter à votre vie.» Or, cette interdiction n'est pas une affaire d'extrême droite, puisqu'elle a été concoctée tout autant qu'elle est approuvée par toute la classe politique, y compris par ceux du «camp de la paix», qui n'est certainement pas la paix dans le sens où l'entend le monde libre. 

Souvent, on entend dire, de la bouche de Juifs qui ont dû déguerpir dare-dare des pays arabes: «Le problème des dirigeants israéliens, c'est qu'ils ne connaissent pas la mentalité arabe et qu'ils peuvent pas la comprendre, parce qu'ils n'ont pas vécu dans les pays arabes. C'est ce qui les empêche de comprendre que toutes les concessions possibles non seulement n'apporteront jamais le calme ni la paix, mais au contraire apporteront la guerre.»

Le véritable problème, au niveau de la pensée qui caractérise la classe dirigeante en Israël aujourd'hui, c'est que non seulement elle ne peut correctement appréhender la mentalité susnommée, mais qu'elle n'avait pas permis davantage de comprendre la mentalité allemande ou polonaise, quand on s'imaginait au 19ème siècle que les Gentils allaient aimer les Juifs pourvu qu'ils fassent des concessions, et que ceux-là renonceraient à tout sentiment d'animosité en échange du renoncement à se distinguer de ceux-ci, par la religion et l'environnement, pour exceller dans les sciences et les arts, et investir un colossal effort d'intégration. Il est vrai que l'émancipation était prometteuse, du siècle des Lumières à l'égalité des droits, et rares furent ceux qui prirent au sérieux les dangers. S'il est vrai cependant que les droits civiques ont été de nouveau accordés aux Juifs d'Algérie, les avantages du décret Crémieux ayant été réhabilités après une période incertaine dans les années 40, il n'en fut pas de même pour la dégradation des droits des Juifs d'Allemagne et de France, pour ne citer que ceux-ci. Je peux citer ici une anecdote intéressante: les grands-parents d'un de mes voisins quittèrent l'Allemagne pour la Terre sainte il y a un peu moins d'un siècle. Réticente, l'épouse protesta dans un premier temps: «Les temps ont changé. Les non-Juifs ne nous haïssent plus comme avant. J'ai moi-même beaucoup d'amies. – As-tu parmi tes bonnes amies au moins une personne à qui tu puisses te confier, et poser des questions délicates de sorte qu'elle te réponde franchement? – Certainement, mais que veux-tu dire? – Demande-lui si le peuple allemand ne risque pas un beau jour, si les circonstances s'y prêtent, de se lever pour tuer les Juifs? – Tu n'y penses pas? – Pose-lui la question, tu verras bien.» L'épouse, bien que choquée, y consentit. Elle fut encore plus choquée par la réponse. Ils firent leur alyah, avec les conditions que l'on sait.

Les dirigeants préfèrent opter pour une mauvaise lecture de la carte, et tomber de Charybde en Scylla, et continuer à ignorer la parole divine pour faire confiance à l'espèce humaine. Les textes prophétisent le retour d'Israël sur sa terre, tandis que sa conquête et l'installation en ses frontières consiste en un commandement. Mais non, on préfère agir comme si la terre était tombée entre nos mains pour l'offrir sur un plateau d'argent à des ennemis qui ne nous veulent pas le plus grand bien. L'entêtement à ne pas s'écarter de cette attitude n'est pas sans rappeler la démarche suivie dans la parachat Ki Tavo, («Quand tu viendras sur la terre que D. te donne en héritage. Tu l'as conquerras et tu t'y établiras.» Deutéronome 26, 1) section hebdomadaire de la Torah que nous venons de lire ce shabbat. De terribles répercussions sont énoncées en cas de non-respect des termes prévus par le Pacte, et elles vont en s'aggravant à mesure que l'on s'entête à faire la sourde oreille: «Si vous continuez à agir avec Moi comme s'il s'agissait d'un malencontreux accident» (קרי  , dans le texte, se rapproche de מקרה  , מקרה לילה    étant un accident impur. En hébreu moderne, במקרה signifie par hasard, ou accidentellement.) On a laissé la région de Gaza aux terroristes, Olp puis Hamas ; on a même fait partir tous les Juifs pour vraiment leur faire plaisir…

Mais qu'à cela ne tienne! On continue! Les travaux se poursuivent de plus belle pour que les maisons «errantes» soient déplacées de la colline du quartier de la Oulpena. «Mais pourquoi nous inquiétez?», nous diraient, rassurants, Netanyahou et Barak. «N'avons-nous pas le Dôme de fer dans le Sud, et pardonnez-nous si certains ont la poisse et sont touchés dans leur chair et leurs biens par le faible pourcentage d'échec de ce système. Que voulez-vous, on n'a jamais vu un système de défense fonctionner à 100%, il ne faut pas exagérer, tout de même! Non mais! » Et que peuvent-ils dire pour nous rassurer, sachant que les avions qui atterrissent à Ben-Gourion sont dans la ligne de mir de tout agresseur muni d'un lance-missile portable? Tout simplement la chose suivante: «Comment, vous ne savez pas qu'Elbit a mis au point un système de défense qui va être incorporé aux avions pour détruire tout missile qui s'approcherait d'eux?» (Présenté le 9 juillet dernier par Elbit, ce système entre dans la série des DIRCM, voir http://www.inn.co.il/News/News.aspx/240783)

Il ne nous reste plus qu'à prier pour que les dirigeants israéliens n'aient d'autre choix – à l'ombre des attaques du Sinaï, du dévoilement de la véritable face de l'Egypte, et des attaques de Gaza d'où les missiles pleuvaient déjà à une moindre échelle quand Israël s'y trouvait encore partiellement, après les accords de Gaza et Jéricho d'abord – que d'agir pour le bien de leur pays et de leurs citoyens ; et que le verset de la haftarah, passage des Prophètes lu après la Torah, se réalisera promptement et de nos jours: «Et on n'entendra plus Hamas sur ta terre… » (Isaïe, 60, 18). IMG_6106.jpg

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 16:31

La course à l'armement nucléaire de l'Iran n'a de secret pour personne. Et elle se poursuit malgré quelques virus à première vue efficaces, et avec l'aide de pourparlers censés lui mettre un terme mais servant de couverture à la dictature qui gagne toujours plus de temps. Du coup, tout est fait médiatiquement pour semer la panique dans les chaumières israéliennes. Les déclarations apocalyptiques sont amplifiées, et pour couronner l'ambiance, des sondages n'y vont pas avec le dos de la cuiller en ne demandant rien de moins aux gens que s'ils pensent qu'une nouvelle Shoah serait possible.

Devrions-nous donc déjà nous dire, à l'image de Samson: «Que meure ma personne avec les Philistins?» A défaut, serait-il possible d'effrayer des ennemis dont la menace est bien plus effective que celle de l'Iran, de les faire trembler de cette peur que l'on cherche à nous inculquer, afin qu'ils s'enfuient le plus loin possible et que nous puissions enfin circuler en toute quiétude dans notre pays sans avoir à chaque déplacement besoin de l'accord et de la protection de l'armée ou de la police? Car il est évident qu'une attaque atomique sur Jérusalem n'épargnerait pas Ramallah, et qu'une autre sur Haïfa ne serait pas moins dangereuse pour les Arabes de la Galilée. Donc, logiquement, si les menaces étaient retransmises dans toute leur horreur dans les quartiers où il est interdit aux Juifs de circuler – avec mention du risque sur un panneau rouge à l'entrée, – on devrait s'attendre à ce que des populations qui ne sont pas réellement attachées à cette terre décampent pour nous permettre de ne plus circuler en bus blindés.

Quoi qu'il en soit, la question persiste: faut-il avoir peur de l'Iran? Peut-être pas plus que de son voisin l'Irak. Quand ce dernier menaçait Israël de guerre chimique, celle-ci s'est avérée chimérique. Non pas grâce aux missiles Patriotes inefficaces, qui, s'ils ne rataient pas leurs cibles, les atteignaient pour les faire éclater au-dessus des villes pour casser presque toutes les vitres ; mais peut-être en raison d'une Force que le monde se refuse à reconnaître et qui est garante d'une promesse à mainte reprises énoncée dans la Torah, promesse d'un rassemblement des exilés qui ne devront plus être déracinés ou réellement menacés.

Non, ce qui fait peur, ce n'est pas la menace extérieure, même s'il ne faut pas la prendre à la légère. Cette menace ne changera pas, et du printemps arabe, c'est comme du travail du même nom, ça restera du printemps arabe. Ce qui fait peur, c'est quand le commandement d'Israël s'emmêle les pédales, quand il scie la branche sur laquelle il est assis, quand il se retourne contre ses propres citoyens au profit de ses ennemis. Ce qui fait peur, c'est cet abandon du Sinaï au profit d'un pays haineux au possible, où quand une célébrité est prise au piège d'un jeu télévisé, après avoir cru naïvement qu'on l'interviewait pour la télé israélienne, et juste avant qu'elle ne tombe en syncope, se fait dire que c'était pour rire.

Ce qui fait peur, c'est quand un gouvernement israélien, comme une machine qui s'emballe, expulse tous les Juifs de Gaza au lieu d'en éloigner ses ennemis. Cet acte ne s'arrête pas à l'injustice flagrante et insupportable subie par les victimes directes d'un acte discriminatoire inimaginable, mais fait d'une vie paisible un véritable cauchemar dans les villes alentours. A Eshkol et Sdéroth, c'est au quotidien. A Béer-Cheva ou Ashdod, c'est plus espacé dans le temps. Mais qui eût pensé que des villes israéliennes allaient être bombardées suite à une politique suicidaire d'un pouvoir créé pour les protéger?

Ce qui fait peur, c'est quand on mobilise la police israélienne pour chasser des Juifs de chez eux (voir Migron), pour servir d'organe de guerre aux ennemis qui revendiquent la terre d'Israël ; c'est de voir cette discrimination antijuive d'un gouvernement juif qui risque fort de nuire à Jérusalem et à Tel-Aviv, tout comme elle a été et est nuisible à Ashkelon et Ashdod pour un agissement semblable dans le Sud.

Ce qui fait peur, c'est cette signature des accords d'Oslo, qui a fait plus de victimes juives qu'une bonne partie des guerres, quand le mouvement le plus antisémite de l'époque s'est vu offrir de vastes bases d'endoctrinement et de préparation d'explosifs devant aussi faire le jeu d'attentats à l'arme à feu dont les tristes images ont circulé dans le monde des médias.

Ce qui fait peur, c'est de savoir que plus de mille jeunes filles sont captives dans des localités arabes ou bédouines, et que seules des associations caritatives se soucient de leur sort, les autorités se contentant d' «avoir honte» et de le proclamer fièrement quand des jeunes gens défendent l'honneur de jeunes filles harcelées en plein centre de Jérusalem.

Ce qui fait peur, c'est de voir le gouvernement laisser complaisamment des clandestins remplacer la population israélienne au sud de Tel-Aviv, débloquer six milliards de shekels pour légaliser la mainmise de clans bédouins belliqueux dans le Néguev (politique à deux vitesses quand on sait ce qui se passe à Bet-El), ne prendre aucune mesure pour protéger les éleveurs juifs de Galilée…

Et si l'Iran doit faire peur, c'est encore une fois indirectement. Car ce qui peut nour effrayer, c'est cette attente du gouvernement israélien qui, au lieu de prendre les devants, se fait suppliant devant la communauté internationale pour qu'elle empêche cette menace de devenir réelle. Or, cette communauté, en supposant qu'elle existe, chaque pays ayant ses propres chats à fouetter, ne fera rien de plus que de verser une larme à l'avance. Elle restera égale à elle-même, et ne se mobilisera pas plus qu'il y a près de sept décennies. Tant que l'Iran ne menace pas directement l'Europe ou l'Amérique, physiquement ou économiquement, rien ne se fera de ce côté. Les nations du monde libre conserveront à leur avantage l'alibi de n'avoir eu cesse de tenter de persuader l'Iran, à défaut de le dissuader, d'abandonner son programme atomique, sanctions contournées à l'appui.

Cette attente du gouvernement Netanyahou-Barak leur fait oublier que le principal objectif politique de la fondation de l'Etat d'Israël consiste justement à ne pas compter sur les nations pour faire la guerre en notre faveur quand une partie d'entre elles nous agresse.

Il y a certes peu à attendre, et c'est certainement ce qui doit nous faire peur, d'un ministre de la Défense toujours prompt à prendre la fuite, comme l'indique si bien le surnom populaire qu'il s'est fait, Ehoud Bara'h, Ehoudle fuyard. Et on peut se permettre de penser à juste titre qu'un ministre, quelle que fût sa fonction en toutes circonstances, qui a abandonné le Sud-Liban – ce qui s'est soldé par une seconde guerre du Liban ouverte avec des tirs de missiles jusqu'à Meron et Haïfa, et par une menace toujours plus imminente du Hezbollah, allié féroce de l'Iran et d'Assad – et qui a voulu démanteler cent villes et villages juifs pour faire plaisir au plus grand terroriste de son époque, puisse être à plus forte raison bien incapable de s'imposer sur un terrain qui est loin d'être sous l'emprise d'Israël. Difficile de l'imaginer attaquer l'Iran pour prévenir une attaque atomique. A moins que Netanyahou n'en reçoive intimement l'ordre de celui qu'il considère comme son supérieur hiérarchique, à savoir le président américain de service, ce qui ne semble pas probable à l'heure actuelle.

En tout cas, l'Iran n'a pas peur des conséquences que pourraient lui causer ses menaces, quand une attaque israélienne, même lorsqu'elle est envisagée, devrait se faire de la manière la plus rassurante possible: en touchant le moins possible les populations civiles. Pourtant, ce qui fait peur aux régimes féroces, comme à Dresde ou à Nagasaki, c'est bien un pilonnage massif du pays et non de ses  dirigeants. C'est d'ailleurs cette même menace qui pèse sur la population civile israélienne qui dérange tellement l'équipe qui nous gouverne. Mais alors, si cette équipe met un point d'honneur à causer le moins possible de «dommages collatéraux», pourquoi ne capture-t-elle pas le dictateur iranien? Puisque les civils iraniens sont tellement sympathisants d'Israël (ce qui n'est par ailleurs pas nécessairement totalement impossible), la menace s'annulerait d'elle-même.

 Il ne reste plus qu'à espérer, comme ce fut le cas à de nombreuses reprises depuis le début de l'histoire de notre résurrection nationale, qu'une cause extrinsèque détourne l'attention et les intentions de l'Iran de notre pays et de nos affaires, et le mette au bord de l'épouvante.

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 15:29

La course à l'armement nucléaire de l'Iran n'a de secret pour personne. Et elle se poursuit malgré quelques virus à première vue efficaces, et avec l'aide de pourparlers censés lui mettre un terme mais servant de couverture à la dictature qui gagne toujours plus de temps. Du coup, tout est fait médiatiquement pour semer la panique dans les chaumières israéliennes. Les déclarations apocalyptiques sont amplifiées, et pour couronner l'ambiance, des sondages n'y vont pas avec le dos de la cuiller en ne demandant rien de moins aux gens que s'ils pensent qu'une nouvelle Shoah serait possible.

Devrions-nous donc déjà nous dire, à l'image de Samson: «Que meure ma personne avec les Philistins?» A défaut, serait-il possible d'effrayer des ennemis dont la menace est bien plus effective que celle de l'Iran, de les faire trembler de cette peur que l'on cherche à nous inculquer, afin qu'ils s'enfuient le plus loin possible et que nous puissions enfin circuler en toute quiétude dans notre pays sans avoir à chaque déplacement besoin de l'accord et de la protection de l'armée ou de la police? Car il est évident qu'une attaque atomique sur Jérusalem n'épargnerait pas Ramallah, et qu'une autre sur Haïfa ne serait pas moins dangereuse pour les Arabes de la Galilée. Donc, logiquement, si les menaces étaient retransmises dans toute leur horreur dans les quartiers où il est interdit aux Juifs de circuler – avec mention du risque sur un panneau rouge à l'entrée, – on devrait s'attendre à ce que des populations qui ne sont pas réellement attachées à cette terre décampent pour nous permettre de ne plus circuler en bus blindés.

Quoi qu'il en soit, la question persiste: faut-il avoir peur de l'Iran? Peut-être pas plus que de son voisin l'Irak. Quand ce dernier menaçait Israël de guerre chimique, celle-ci s'est avérée chimérique. Non pas grâce aux missiles Patriotes inefficaces, qui, s'ils ne rataient pas leurs cibles, les atteignaient pour les faire éclater au-dessus des villes pour casser presque toutes les vitres ; mais peut-être en raison d'une Force que le monde se refuse à reconnaître et qui est garante d'une promesse à mainte reprises énoncée dans la Torah, promesse d'un rassemblement des exilés qui ne devront plus être déracinés ou réellement menacés.

Non, ce qui fait peur, ce n'est pas la menace extérieure, même s'il ne faut pas la prendre à la légère. Ce qui fait peur, c'est quand le commandement d'Israël s'emmêle les pédales, quand il scie la branche sur laquelle il est assis, quand il se retourne contre ses propres citoyens au profit de ses ennemis. Ce qui fait peur, c'est cet abandon du Sinaï au profit d'un pays haineux au possible, où quand une célébrité est prise au piège d'un jeu télévisé, après avoir cru naïvement qu'on l'interviewait pour la télé israélienne, et juste avant qu'elle ne tombe en syncope, se fait dire que c'était pour rire.

Ce qui fait peur, c'est quand un gouvernement israélien, comme une machine qui s'emballe, expulse tous les Juifs de Gaza au lieu d'en éloigner ses ennemis. Cet acte ne s'arrête pas à l'injustice flagrante et insupportable subie par les victimes directes d'un acte discriminatoire inimaginable, mais fait d'une vie paisible un véritable cauchemar dans les villes alentours. A Eshkol et Sdéroth, c'est au quotidien. A Béer-Cheva ou Ashdod, c'est plus espacé dans le temps. Mais qui eût pensé que des villes israéliennes allaient être bombardées suite à une politique suicidaire d'un pouvoir créé pour les protéger?

Ce qui fait peur, c'est quand on mobilise la police israélienne pour chasser des Juifs de chez eux (voir Migron), pour servir d'organe de guerre aux ennemis qui revendiquent la terre d'Israël ; c'est de voir cette discrimination antijuive d'un gouvernement juif qui risque fort de nuire à Jérusalem et à Tel-Aviv, tout comme elle a été et est nuisible à Ashkelon et Ashdod pour un agissement semblable dans le Sud.

Ce qui fait peur, c'est cette signature des accords d'Oslo, qui a fait plus de victimes juives qu'une bonne partie des guerres, quand le mouvement le plus antisémite de l'époque s'est vu offrir de vastes bases d'endoctrinement et de préparation d'explosifs devant aussi faire le jeu d'attentats à l'arme à feu dont les tristes images ont circulé dans le monde des médias.

Ce qui fait peur, c'est de savoir que plus de mille jeunes filles sont captives dans des localités arabes ou bédouines, et que seules des associations caritatives se soucient de leur sort, les autorités se contentant d' «avoir honte» et de le proclamer fièrement quand des jeunes gens défendent l'honneur de jeunes filles harcelées en plein centre de Jérusalem.

Ce qui fait peur, c'est de voir le gouvernement laisser complaisamment des clandestins remplacer la population israélienne au sud de Tel-Aviv, débloquer six milliards de shekels pour légaliser la mainmise de clans bédouins belliqueux dans le Néguev (politique à deux vitesses quand on sait ce qui se passe à Bet-El), ne prendre aucune mesure pour protéger les éleveurs juifs de Galilée…

Et si l'Iran doit faire peur, c'est encore une fois indirectement. Car ce qui peut nour effrayer, c'est cette attente du gouvernement israélien qui, au lieu de prendre les devants, se fait suppliant devant la communauté internationale pour qu'elle empêche cette menace de devenir réelle. Or, cette communauté, en supposant qu'elle existe, chaque pays ayant ses propres chats à fouetter, ne fera rien de plus que de verser une larme à l'avance. Elle restera égale à elle-même, et ne se mobilisera pas plus qu'il y a près de sept décennies. Tant que l'Iran ne menace pas directement l'Europe ou l'Amérique, physiquement ou économiquement, rien ne se fera de ce côté. Les nations du monde libre conserveront à leur avantage l'alibi de n'avoir eu cesse de tenter de persuader l'Iran, à défaut de le dissuader, d'abandonner son programme atomique, sanctions contournées à l'appui.

Cette attente du gouvernement Netanyahou-Barak leur fait oublier que le principal objectif politique de la fondation de l'Etat d'Israël consiste justement à ne pas compter sur les nations pour faire la guerre en notre faveur quand une partie d'entre elles nous agresse.

Il y a certes peu à attendre, et c'est certainement ce qui doit nous faire peur, d'un ministre de la Défense toujours prompt à prendre la fuite, comme l'indique si bien le surnom populaire qu'il s'est fait, Ehoud Bara'h, Ehoudle fuyard. Et on peut se permettre de penser à juste titre qu'un ministre, quelle que fût sa fonction en toutes circonstances, qui a abandonné le Sud-Liban – ce qui s'est soldé par une seconde guerre du Liban ouverte avec des tirs de missiles jusqu'à Meron et Haïfa, et par une menace toujours plus imminente du Hezbollah, allié féroce de l'Iran et d'Assad – et qui a voulu démanteler cent villes et villages juifs pour faire plaisir au plus grand terroriste de son époque, puisse être à plus forte raison bien incapable de s'imposer sur un terrain qui est loin d'être sous l'emprise d'Israël. Difficile de l'imaginer attaquer l'Iran pour prévenir une attaque atomique. A moins que Netanyahou n'en reçoive intimement l'ordre de celui qu'il considère comme son supérieur hiérarchique, à savoir le président américain de service, ce qui ne semble pas probable à l'heure actuelle.

Il ne reste plus qu'à espérer, comme ce fut le cas à de nombreuses reprises depuis l'histoire de notre résurrection nationale, qu'une cause extrinsèque ne détourne l'attention et les intentions de l'Iran de notre pays et de nos affaires.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:45

Une question, voire une polémique, qui refait souvent surface tourne autour des voyages, qui ont pris la tournure de pèlerinages, en Pologne, dans les camps de concentration. En Israël, d'où partent la majorité des participants et organisateurs, tout ce qui touche à la culture se rapproche de près ou de loin à un acte religieux. Aussi, la figure d'Herzl, que tout le monde peut contempler sur la route principale d'Herzliyya, est-elle bidimensionnelle,  pour ne pas faire d'un homme, tout illustre autant qu'il soit, une statue, de plein relief.

Ces déplacements ne font pas exception à la règle. Se souvenir du tort incommensurable qu'Amalek a causé à Israël, non seulement à la sortie d'Egypte mais à toutes les générations, est un commandement de la Torah. Seulement, la proximité contextuelle entre le souvenir et l'anéantissement d'Amalek a donné lieu à une importante recherche halakhique consistant à établir si ces deux éléments consistent en deux commandements séparés, auquel cas l'un peut être observé et valide même si l'autre n'est pas suivi, ou alors s'agit-il des deux aspects d'un même commandement, auquel cas les visites susnommées seraient dénuées de sens.

Ramener la finalité de ces déplacements à l'observation d'un ordre de la Torah consiste profondément à s'interroger sur ce qu'apportent ces derniers et sur ce qui en résulte sur les plans spirituel et concret. Donc, de quelle manière ces voyages influencent-ils la conscience israélienne ou juive en générale? Quelle empreinte en reste-t-il?

Certes, a priori, sous un certain angle du moins, ces voyages peuvent présenter l'avantage d'aider le peuple d'Israël à se renforcer dans la conviction qu'il ne peut faire confiance à aucun autre peuple, puisque la tragédie la plus terrible s'est produite non pas dans les périodes les plus sombres de l'intellect et de la conscience de l'humanité, ni dans des pays réputés pour leur sauvagerie – où quand il y a mille Juifs c’est un exploit d’humanité – mais qui plus est après la révolution des Lumières et l'émancipation dans les plus grands pays d'Europe, et après que les Juifs eurent reçu l'égalité des droits, y compris dans cette Allemagne qui la leur accorda  finalement en 1869.

Pour vivre en paix, et pour vivre tout court, Israël a donc intérêt à ne pas fixer sa conduite propre en fonction de ce que les nations attendent de lui, puisque, comme l'histoire l'a trop souvent démontré, agir selon ce qui fait plaisir aux autres et renoncer à son identité propre et à ses intérêts n'a pas renforcé l'amour de celles-ci pour lui; c'est le moins qu'on puisse dire. Or, cette singularité consistant à savoir garder ses distances, et ne pas être à l'écoute exacerbée des mentalités, des paroles et des attentes des nations, est mise en exergue précisément par le pilier incontournable de la culture juive par excellence, c'est-à-dire la Torah, avec un prophète non-juif, Balam, qui bénit Israël en disant: «Voici! Un peuple séjourne seul ; et des nations, il n'en a cure».

Bien plus tard, une décision dramatique du roi David peut servir de preuve à ce principe, et nous montre bien qu’il ne fait aucune confiance dans les peuples qui l’entourent, ni en situation de guerre, cela va de soi, ni même de paix. Dans le dernier chapitre de II Samuel, la colère divine s’enflamme contre le roi qui décide de procéder au dénombrement du peuple. Or, le compte ne s’est pas fait conformément à l’ordre qui interdit d’y procéder directement, mais de passer par une quête où chacun apporte la cotisation d’un demi-sicle. Le prophète Gad informe le roi qu’il ne lui reste pas d’autre alternative que de se résoudre à opter pour un châtiment choisi entre trois : sept ans de disette, trois mois de défaite devant les armées ennemies, ou trois jours de peste. Bien que résigné, le roi ne peut énoncer clairement ce qu’il a décidé. «Mieux vaut tomber dans la main de D. que de tomber dans la main d’un homme, car Sa miséricorde est grande.» (II Samuel 24, 14). Trois jours de peste s’ensuivent. C’est en effet la seule possibilité de ne pas dépendre du bon ou mauvais vouloir d’autres nations, ni en tombant devant elles, ni en essayant de les amadouer pour obtenir de la nourriture et d’en discuter les conditions. Ce choix pénible n’est absolument pas soumis à une tierce influence : pas de médecins ni de remède à quémander, ni de victoire chez un ennemi qui garde ses distances par crainte d’être contaminé. Le texte laisse entendre que le choix de David fut le bon, puisque l’affaire se termine sur l’arrêt du châtiment et la localisation de l’emplacement du Temple : «Le messager divin étendait la main vers Jérusalem (…) lorsque D., ému de cette calamité, di à l’ange qui décimait le peuple : « Assez ! Retire maintenant ta main. L’ange ( …) se trouvait près de l’aire d’Aravna, le Jébuséen.» (Idem, id. 16. D’après la traduction du Grand Rabbin Zadok Kahn). Le bras étendu de la Haggadah de Pessah reprend cette image : «Et avec un bras étendu, c’est le glaive, comme il est dit : « Son glaive nu à la main, étendu contre Jérusalem » (Magguid, traduction du rabbin David Berdah).

Si Israël retient bien la leçon impérissable qu'il ne peut faire confiance à personne – ce qui ne signifie pas qu'il doive vivre en autarcie mais qu'il comprenne que les relations économiques ne sont pas suscitées par l'amitié mais par les intérêts uniquement – alors il ne tombera pas non plus dans les pièges cachés derrière toutes sortes d'exigences «pour son bien», y compris voire surtout américaines, qui se traduisent en actes suicidaires dès que le pouvoir juif se dit qu'il n'a d'autre choix que de se soumettre au nom de l'amitié.

En revanche, si les visites à Auschwitz doivent le rendre soumis, et servir d'avertissement pour lui dire: «Juif! Méfie-toi! Regarde ce que nous avons fait de tes semblables et ce que nous ferons de toi si tu lèves trop haut la tête!», leur effet devient immanquablement nuisible, et ne font que maintenir un peuple bien trop longtemps et terriblement pourchassé dans sa hantise et son désarroi.

Ce qui incite à penser que la deuxième possibilité risque d'être malheureusement la plus prépondérante des deux, c'est une seconde question, dérivée de la première et qui se cache derrière elle. Le Premier ministre se sent-il à la tête d'un pays libre, souverain et indépendant, ou alors se sent-il investi du rôle de chef de rien de plus qu'un ghetto, dont l'action la plus louable à laquelle il puisse aspirer ne serait que de limiter les dégâts?

Quand on voit de quelle façon il traite ses habitants, ses concitoyens, en exigeant d'eux de se soumettre, notamment en Judée-Samarie, à des démarches administratives à n'en plus finir, alors que ses ennemis envahissent littéralement sa terre, on peut s'inquiéter sans complaisance sur la nature profonde de la motivation qui répondra aux deux questions qui se rejoignent (donc toujours: l'effet des voyages en Pologne et son sentiment en tant que dirigeant).

Ces questions débouchent sur une énigme difficile à première vue à résoudre. Les versets bibliques garantissent que la terre d'Israël ne peut fructifier et être vivable qu'en présence de ses enfants. L'histoire a confirmé ces prophéties, et les écrivains et voyageurs européens le confirment de leurs témoignages. Alors, comment est-il possible que ce soit précisément à l'époque du grand retour d'Israël sur sa terre et de sa restauration que ses ennemis en occupent des pans de plus en plus vastes sans que le désert ne les menace? La réponse effarante et sans complaisance est que l'Etat juif, de ses propres mains, ou du moins de celles de ses dirigeants, soutient de ses deniers les entités qui ont juré sa perte et empêche leur éradication d'une terre qui ne peut fleurir que pour ses enfants. Il y a donc une corruption de la bénédiction accordée à Israël pour non  seulement empêcher ses citoyens naturels de vivre où bon leur semble, mais pour la détourner, exactement comme on détourne par une déviation l'eau qui coule naturellement sur une plaine, et la donner à ses ennemis.

Et c'est là qu'est la plus grande tare héritée de l'exil: vouloir plaire et faire plaisir à ses ennemis en bafouant ses propres frères, en les faisant passer pour des moins que rien, en raison de la conviction profonde autant que chimérique que cette piètre attitude changera les ennemis en amis. Cette tare était fortement imprégnée dans les mentalités de nombreux Juifs européens des années 1800, qui ont commencé par renier leur foi sous prétexte que c'était à cause d'elle qu'ils ne parvenaient pas à plaire aux non-Juifs, et elle continue aujourd'hui, quand, dans la même optique, on est tombé dans le travers d'avoir voulu parler avec des ennemis qui ont délié leur langue venimeuse pour dire à Israël ce qu'il comptait faire de lui. Or, s'entêtant et ne voulant pas comprendre, on a répondu mollement à des ennemis venimeux qui ont avoué sans la moindre honte que la paix ne serait pour eux obtenue qu'avec le démantèlement total de l'Etat, en l'inondant de millions de leurs semblables élevés dans de véritable parcs en tant que réfugiés éternels, grossissant et dégénérant de génération en génération. Le jeton aurait dû tomber, pour reprendre cette fameuse expression idiomatique israélienne, c'est-à-dire qu'on aurait dû comprendre. Mais non, les dirigeants israéliens ont simplement répondu le plus sérieusement et naïvement possible que cette clause, dite du «retour des réfugiés», ne pouvait être acceptée par eux car elle signifierait la fin de l'existence de leur pays, comme si les ennemis ne l'avaient pas exigé sciemment et comme s'ils ne l'avaient pas compris avant.

Les Sages d'Israël avaient prévu la rédemption sans vouloir y assister. «Qu'elle vienne et que je ne la voie pas», affirment Oula et Raba (Sanhédrin 98b). Cette vision, qui ne fait pas l'unanimité, invoque les problèmes qui l'accompagneront. Or, quoi de plus invraisemblable que de voir des Juifs se voir empêcher de redevenir Judéens par leurs semblables, après un exil aussi interminable?    

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 10:32

Une question qui revient souvent tourne autour des voyages, qui ont pris la tournure d'un pèlerinage, en Pologne, dans les camps de concentration. En Israël, d'où partent la majorité des participants et organisateurs, tout ce qui touche à la culture se rapproche de près ou de loin à la religion. Aussi, la figure d'Herzl, que tout le monde peut contempler sur la route principale d'Herzliyya, est-elle bidimensionnelle, et non pas en relief, pour ne pas faire d'un homme, tout illustre autant qu'il soit, une statue, de plein relief.

Se souvenir du tort incommensurable qu'Amalek a causé à Israël, non seulement à la sortie d'Egypte mais à toutes les générations, est un commandement de la Torah. Seulement, la proximité contextuelle entre le souvenir et l'anéantissement d'Amalek a donné lieu à une importante recherche halakhique consistant à établir si ces deux éléments consistent en deux commandements séparés, auquel cas l'un peut être observé et valide même si l'autre n'est pas suivi, ou alors s'agit-il des deux aspects d'un même commandement, auquel cas les visites susnommées seraient dénuées de sens.

Ramener la finalité de ces déplacements à l'observation d'un ordre de la Torah consiste profondément à s'interroger sur ce qu'apportent ces derniers et sur ce qui en résulte sur les plans spirituel et concret. Donc, de quelle manière ces voyages influencent-ils la conscience israélienne ou juive en générale? Quelle empreinte en reste-t-il?

Certes, ces voyages peuvent présenter l'avantage d'aider le peuple d'Israël à se renforcer dans la conviction qu'il ne peut faire confiance à aucun autre peuple, puisque la tragédie la plus terrible s'est produite non pas dans les périodes les plus sombres de l'intellect et de la conscience de l'humanité, ni dans des pays réputés pour leur sauvagerie, mais qui plus est après la révolution des Lumières, et l'émancipation dans les plus grands pays d'Europe, et après que les Juifs eurent reçu l'égalité des droits, y compris dans cette Allemagne qui la leur accorda  finalement en 1869.

Pour vivre en paix, et pour vivre tout court, Israël a donc intérêt à ne pas fixer sa conduite propre en fonction de ce que les nations attendent de lui, puisque, comme l'histoire l'a trop souvent démontré, agir selon ce qui fait plaisir aux autres et renoncer à son identité propre et à ses intérêts n'a pas renforcé l'amour de celles-ci pour lui; c'est le moins qu'on puisse dire. Or, cette singularité consistant à savoir garder ses distances, et ne pas être à l'écoute exacerbée des mentalités, des paroles et des attentes des nations, est mise en exergue précisément par le pilier incontournable de la culture juive par excellence, c'est-à-dire la Torah, par un prophète non-juif, Balam, qui bénit Israël en disant: «Voici! Un peuple séjourne seul ; et des nations, il n'en a cure». Si Israël retient bien la leçon impérissable qu'il ne peut faire confiance à personne – ce qui ne signifie pas qu'il doive vivre en autarcie mais qu'il comprenne que les relations économiques ne sont pas suscitées par l'amitié mais par les intérêts uniquement – alors il ne tombera pas non plus dans les pièges cachés derrière toutes sortes d'exigences «pour son bien», y compris voire surtout américaines, qui se traduisent en actes suicidaires dès que le pouvoir juif se dit qu'il n'a d'autre choix que de se soumettre au nom de l'amitié.

En revanche, si les visites à Auschwitz doivent le rendre soumis, et servir d'avertissement pour lui dire: «Juif! Méfie-toi! Regarde ce que nous avons fait de tes semblables et ce que nous ferons de toi si tu lèves trop haut la tête!», leur effet devient immanquablement nuisible, et ne font que maintenir un peuple bien trop longtemps et terriblement pourchassé dans sa hantise et son désarroi.

Ce qui incite à penser que la deuxième possibilité risque d'être malheureusement la plus prépondérante des deux, c'est une seconde question, dérivée de la première et qui se cache derrière elle. Le Premier ministre se sent-il à la tête d'un pays libre, souverain et indépendant, ou alors se sent-il investi du rôle de chef de rien de plus qu'un ghetto, dont l'action la plus louable à laquelle il puisse aspirer ne serait que de limiter les dégâts?

Quand on voit de quelle façon il traite ses habitants, ses concitoyens, en exigeant d'eux de se soumettre, notamment en Judée-Samarie, à des démarches administratives à n'en plus finir, alors que ses ennemis envahissent littéralement sa terre, on peut s'inquiéter sans complaisance sur la nature profonde de la motivation qui répondra aux deux questions qui se rejoignent (donc toujours: l'effet des voyages en Pologne et son sentiment en tant que dirigeant).

Ces questions débouchent sur une énigme difficile à première vue à résoudre. Les versets bibliques garantissent que la terre d'Israël ne peut fructifier et être vivable qu'en présence de ses enfants. L'histoire a confirmé ces prophéties, et les écrivains et voyageurs européens le confirment de leurs témoignages. Alors, comment est-il possible que ce soit précisément à l'époque du grand retour d'Israël sur sa terre et de sa restauration que ses ennemis en occupent des pans de plus en plus vastes sans que le désert ne les menace? La réponse effarante et sans complaisance est que l'Etat juif, de ses propres mains, ou du moins de celles de ses dirigeants, soutient de ses deniers les entités qui ont juré sa perte et empêche leur éradication d'une terre qui ne peut fleurir que pour ses enfants. Il y a donc une corruption de la bénédiction accordée à Israël pour non  seulement empêcher ses citoyens naturels de vivre où bon leur semble, mais pour la détourner, exactement comme on détourne par une déviation l'eau qui coule naturellement sur une plaine, et la donner à ses ennemis.

Et c'est là qu'est la plus grande tare héritée de l'exil: vouloir plaire et faire plaisir à ses ennemis en bafouant ses propres frères, en les faisant passer pour des moins que rien, en raison de la conviction profonde autant que chimérique que cette piètre attitude changera les ennemis en amis. Cette tare était fortement imprégnée dans les mentalités de nombreux Juifs européens des années 1800, qui ont commencé par renier leur foi sous prétexte que c'était à cause d'elle qu'ils ne parvenaient pas à plaire aux non-Juifs, et elle continue aujourd'hui, quand, dans la même optique, on est tombé dans le travers d'avoir voulu parler avec des ennemis qui ont délié leur langue venimeuse pour dire à Israël ce qu'il comptait faire de lui. Or, s'entêtant et ne voulant pas comprendre, on a répondu mollement à des ennemis venimeux qui ont avoué sans la moindre honte que la paix ne serait pour eux obtenue qu'avec le démantèlement total de l'Etat, en l'inondant de millions de leurs semblables élevés dans de véritable parcs en tant que réfugiés éternels, grossissant et dégénérant de génération en génération. Le jeton aurait dû tomber, pour reprendre cette fameuse expression idiomatique israélienne, c'est-à-dire qu'on aurait dû comprendre. Mais non, les dirigeants israéliens ont simplement répondu le plus sérieusement et naïvement possible que cette clause, dite du «retour des réfugiés», ne pouvait être acceptée par eux car elle signifierait la fin de l'existence de leur pays, comme si les ennemis ne l'avaient pas exigé sciemment et comme s'ils ne l'avaient pas compris avant.

Les Sages d'Israël avaient prévu la rédemption sans vouloir y assister. «Qu'elle vienne et que je ne la voie pas», affirment Oula et Raba (Sanhédrin 98b). Cette vision, qui ne fait pas l'unanimité, invoque les problèmes qui l'accompagneront. Or, quoi de plus invraisemblable que de voir des Juifs se voir empêcher de redevenir Judéens par leurs semblables, après un exil aussi interminable?   

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 16:37

Un grand homme nous a quittés. Isaac Shamir s'est éteint à l'âge de 96 ans, mais sa contribution, en tant qu'homme d'Etat, au lieu de consister en la réalisation de grands desseins, s'est limitée dans le ralentissement d'une politique globale préjudiciable au plus haut point pour Israël sur le long terme, le ménage n'ayant pas été fait avec son accession au pouvoir.

Les médias d'Etat consistent dans l'un des instruments fondamentaux pour le maintien de l'ordre. S'ils ne s'inscrivent pas dans le prolongement de la politique voulue par le pouvoir, et qu'ils ne préparent pas l'opinion aux changements qu'il veut apporter, ils inversent les rôles, prennent le dessus et contraignent le pouvoir politique à se soumettre aux ordres d'une caste minoritaire qui tient les rênes en outrepassant la démocratie. Isaac Shamir a eu le grand mérite, quand on connaît avec le recul ce qu'ont fait  Sharon ou Olmert, ou encore Begin avant lui, d'avoir su rester fidèle et ne pas trahir le lien entre le peuple d'Israël et sa terre. Il avait déclaré un jour, lors de son mandat à la tête du gouvernement, qu'il ne concèderait pas le moindre cm2 de terrain à une entité étrangère et qu'il n'expulserait jamais un Juif de chez lui. Il a fait montre de moins d'optimisme quand il a ajouté, concernant ses successeurs, qu'il ne pouvait exclure la possibilité qu'ils le fassent après lui. Il a tenu bon et n'a pas «perdu sa part dans le monde futur en un instant.»

Mais il a payé le prix de sa détermination. Il a été qualifié d'homme dur, dans la dimension évidemment négative du concept, et d'obstacle à la paix, comme s'il avait personnellement empêché une paix annoncée par les prophètes jadis d'éclater au grand jour, ce qui est vrai si on réfléchit au sens de l'«éclatement» que d'autres ont encouragé. Certes, tout honnête homme se serait posé la question suivante: «Et alors, que lui importe d'être taxé de toutes sortes d'étiquettes mal à propos? Les chiens aboient, la caravane passe.» Mais que faire quand le chameau est malade, ou quand l'essieu de la diligence est à moitié scié? Car les aboiements ne proviennent pas de l'extérieur, auquel cas on aurait pu fermer la fenêtre pour être tranquille. Les chiens se sont soudés à la caravane et parasitent l'énergie qui lui est propre, avant d'atteindre le cerveau et d'aboyer en se greffant sur ses cordes vocales. Le cerveau de cette caravane est en danger et risque de commanditer sa propre mort.

Vu sous cet angle, Shamir était à longueur de journée et de dressage d'un peuple formaté pour se mettre au garde-à-vous, dès que retentissaient les six coups des «informations» édictées à chaque heure ronde, dépeint comme l'obstacle au bonheur des siens et l'ultime rempart à la rédemption universelle. Inlassablement, sans aucun renouvellement, la voix médiatique posait la question: «Shamir va-t-il s'entêter à freiner le processus de paix ou va-t-il comprendre l'importance des pourparlers?» Ou encore: «Allons-nous par sa faute manquer une occasion historique qui ne se représentera plus jamais à nous?» Beaucoup écoutaient religieusement ces «avertissements», allant jusqu'à fustiger violemment au milieu d'une discussion tout individu non encore soumis aux exigences du dressage. Des slogans creux étaient alimentés en permanence par des penseurs déphasés censés analyser la réalité pourtant mieux que l'auditeur moyen, ou que d'autres observateurs moins connus mais motivés par l'honnêteté intellectuelle. Or, le pouvoir médiatique, qui ne recule devant rien, est allé bien plus loin. A l'époque où Shamir était Premier ministre, il pouvait encore spéculer et se perdre en conjectures. La réalité ne démentait pas encore de façon flagrante leurs assertions fantaisistes nées de tâtonnements empiriques. Et les vessies qu'ils nous faisaient passer pour des lanternes pouvaient encore s'apparenter à des suppositions que conforterait l'expérience. Les détenteurs des médias avaient donc l'outrecuidance, en tentant de persuader que leurs théories pouvaient devenir une réalité tangible, d'offrir gracieusement une puissante tribune aux pires ennemis d'Israël et du genre juif du moment, en accordant un crédit démesuré à des Ashraoui et autres noms. Ces défenseurs de la charte de l'Olp et idées sombres passaient alors pour vulnérables et sympathiques, et rendaient à mesure qu'ils s'imposaient comme fiables le Premier ministre insupportable: «C'est l'entêtement de votre dirigeant qui fait qu'il est impossible de parvenir à la paix.» Ces phrases étaient prononcées sur un ton calculé et savamment dosé: sans hargne ni haine, avec des trémolos de détresse, et une clairvoyance découragée, dans une atmosphère générale disant: «Ce n'est pas ma faute, c'est celle de l'autre», et le mauvais tour était joué. De son côté, le journaliste se montrait compréhensif, condescendant, et navré comme madame Grégoire, pour ceux qui l'ont connue: «Et ils ne veulent vraiment rien entendre? Etc.»

Bien entendu, l'histoire a montré à ceux qui en doutaient à quoi ont abouti la bonne volonté israélienne et sa reconnaissance d'ennemis censés se changer d'un coup de baguette magique en partenaires de la paix, mais peu importe. L'hégémonie médiatique a su parer à cet inconvénient en inventant d'autres arguments fallacieux, le principe de base restant l'accablement ou l'auto-accablement d'Israël et la déresponsabilisation des mouvements terroristes. Les médias sont donc parvenus à supplanter le pouvoir démocratique en le forçant à un compromis, à savoir à accepter l'idée des pourparlers de Madrid. Pourtant, le Premier ministre Shamir n'avait en réalité fait que sauver les apparences, en imposant l'absence à la table des négociations de véritables assassins, n'acceptant que des «modérés» qui recevaient en fait ouvertement les directives d'individus louches dans les coulisses. Tel fut donc le compromis, d'autres diront la compromission.

Aujourd'hui, un quart de siècle plus tard, ce pouvoir sévit toujours. Les Premiers ministres se succèdent, passent ou trépassent, et les détenteurs des rênes imposent leur politique: Madrid, Oslo (avec les vrais tueurs), Gaza et Jéricho d'abord, puis tout le reste en six mois (après l'élimination de Rabin qui ne voulait plus rien céder tant qu'on n'aurait pas eu la paix en échange des territoires), hormis Hébron qui a attendu Netanyahou (qui n'avait pas le choix mais pas non plus le courage), le retrait du Sud-Liban fait cadeau au Hezbollah (chantage médiatique de l'association des Quatre mères, disparue comme par enchantement une fois l'ALS abandonnée), la destruction de Goush Katif et les bombardements qui passent pour normaux dans le Sud, et, sans vouloir trop anticiper, la destruction du quartier Oulpena et le désengagement unilatéral ou moyennant accord du centre géographique du pays, avec les bombardements sur la plus grande agglomération du pays. Cette politique sournoise mais inexorable est également à l'origine de la remise en question incessante et de plus en plus forte du droit des Juifs à vivre dans leur pays, en lui opposant si besoin est un autre droit, d'autant plus abracadabrant et obsolète qu'il s'était fixé pour objectif de maintenir la Judée sous sa forme désertique et aride survenue à la suite de l'exil, et l'officialisation du statut d'apatrides des propriétaires d'origine.

De suppositions aléatoires avant et pendant Madrid, les médias sont passés à une réalité virtuelle, donc fausse, leur faisant prendre, en même temps qu'à une partie lassée du peuple, leurs désirs pour des réalités. Ils continuent de démolir tout Premier ministre élu démocratiquement pour le soumettre à leur pouvoir, et l'obligeant, le cas échéant, s'ils ne parviennent pas à faire passer leur favori par propagande interposée, à placer dans les postes clés les pires schizophrènes, ceux qui font faire à Israël des actes suicidaires.

Il est vrai qu'il est de moins en moins évident pour les patrons des médias de faire prendre le pouvoir à leurs têtes en les faisant élire démocratiquement, mais ils ont déjà trouvé le remède par excellence ; et de la même façon que les prérogatives de la présidence ont été réduites rapidement à néant, le pouvoir du gouvernement est en passe d'être supplanté par l'absolutisme de la Cour suprême.

La capitulation voulue par l'extrême-gauche, elle-même pantin de forces qui la téléguident de l'extérieur en profitant de son auto-identification avec les thèses de l'ennemi (nakba, etc.), et ce après sa tentative avortée de prendre le pouvoir en passant par la Knesset et le vote démocratique, ne se joue plus sur la scène parlementaire mais au tribunal. Israël est un pays jugé par son tribunal qui lui dicte sa politique, ce qui explique l'animosité des tribunaux étrangers et d'antisionistes galvanisés empressés de porter plainte quand Israël respire.

Expulser des Juifs en validant des revendications de personnes n'ayant jamais reconnu sa souveraineté, ne se fait plus comme comptaient le faire l'extrême gauche et ses alliés en en faisant accepter démocratiquement l'idée, mais en s'appuyant sur des décrets de la Cour et de ses patrons. Et s'il est vrai qu'elle a d'abord agi par des chemins détournés, en faisant pression sur Sharon pour l'obliger à retourner sa veste à cause de ses «propriétés» et à décréter contre toute attente l'expulsion des Juifs de Gaza, elle s'affirme aujourd'hui de plein pied en imposant sa vision de la politique à un Premier ministre infantilisé réduit dans le meilleur des cas à venir demander aux nouveaux maîtres l'autorisation de satisfaire la politique voulue par le peuple et ses élus.

De Shamir à Netanyahou, il aura fallu environ un quart de siècle pour que la volonté du peuple soit annihilée et que la démocratie ne persiste plus que comme un décor. Le système sauve encore les apparences, à l'instar de l'infime pellicule d'or qui rehausse le bronze ou du crépi qui fait passer une maison en carton pour une villa. La Knesset se retrouve en bas de l'échelle de la hiérarchie de l'ordre nouveau. La Cour suprême fait passer ses ordres au Parquet, qui les transmet au Premier ministre, qui à son tour subordonne ses ministres et pare à toute volonté de rébellion qui aurait tout simplement consisté à respecter leurs engagements et leurs électeurs.

Des pourparlers pour la forme avec Shamir (Madrid) nous sommes passés à un système où la Knesset reste là pour la forme et où elle devient la façade s'abaissant comme un décor de théâtre en acceptant l'autodestruction (Oulpena, à prendre comme symptôme). Netanyahou, en se battant pour imposer au gouvernement et à la Knesset les vues des juges Aaron Barak, Dorit Benish, et autres Gronis, a fini par entrer dans la peau de l'antihéros d'Orwell. Il aime la Cour suprême!

NB: La Cour suprême a accordé aujourd'hui au Premier ministre Netanyahou le délai de quelques mois qu'il a sollicité pour tenter son expérience de «copier-coller» les cinq immeubles bâtis sur le flanc du point culminant de Bet-El, identifié par des historiens (dont Hagui Ben-Artsi, en l'occurrence beau-frère de Bibi, comme le site du rêve de Jacob, Béréchit, parachat Wayécé).

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 20:47

Dans le courrier que je vous ai envoyé lorsque vous avez rejeté un projet de loi humain, simple et juste, qui aurait dû permettre de ne pas porter atteinte aux droits les plus élémentaires de membres du peuple juif, j'ai établi que vous faisiez la part belle aux nations de monde qui pourraient soutenir que l'Etat d'Israël n'a aucune critique à leur adresser en ce qui concerne l'antisémitisme qui sévit dans leurs pays, en raison de ce que vous faites subir aux Juifs pour leur judéité.

Le monde sait très bien que vous poursuivez une politique de deux poids deux mesures au détriment des Juifs. Le monde entier sait que vous laissez des Arabes construire des milliers de maisons illégalement, et des Soudanais violer les frontières illégalement. Vous prétendez que le monde attend du gouvernement israélien qu'il honore les décisions d'un tribunal censé représenter le droit et exiger qu'il soit respecté. Or, ce n'est qu'à l'encontre de citoyens loyaux que vous avez recours à la mesure de rigueur dans toute sa sévérité. Mardi, vous avez commencé à vider la rue Zabulon de ses habitants en un acte abject et discriminatoire contre les Juifs. Certes, les habitants n'ont pas protesté avec véhémence, ni même sous la forme d'une résistance passive. Ils ne l'ont pas fait en raison d'un quelconque sentiment d'acceptation, mais en raison de l'incroyable cruauté dont vous êtes capable et de la fermeture de votre cœur envers vos propres frères. Nous avons vu de quelle façon vous avez jeté de leur foyer les trois familles juives, pères mères et enfants, quand un nourrisson n'avait que deux semaines, par une froide nuit d'hiver. Vous n'avez pas de cœur.

Monsieur le Premier ministre, vous êtes devenu l'exécutant à la solde d'un individu qui n'est pas juif, qui hait les Juifs, et qui, en l'absence d'égalité et de justice qui caractérise hélas votre vision du droit, dans un Etat qui se veut respectueux de la dignité humaine et des valeurs démocratiques (comment peut-il prétendre être propriétaire d'un terrain aussi immense alors que les expulsés détiennent tout juste un appartement d'une centaine de mètres carrés, comme dans les pays normaux), revendique la propriété d'un terrain grand comme une ville, sachant que son unique motivation est d'expulser des Juifs alors qu'il vit lui-même en un autre lieu. Son seul motif est de causer du tort à des Juifs et de les humilier, et le monde entier le comprend très bien. Vous êtes les seuls, au gouvernement, en dépit des principes et de la charte du Likoud (c'est encore un point de votre politique en contradiction totale avec les valeurs vous ayant hissés au pouvoir qui vient montrer votre très faible attachement aux valeurs démocratiques), qui pratiquez la politique de l'autruche comme s'il s'agissait d'un simple problème de droit et de loi équitable.

En conséquence, le résultat ne s'est pas fait attendre. Deux événements se sont produits dans le monde, et pas dans n'importe quels pays connus pour leurs violations des droits de l'homme, mais parmi les plus ouverts, du moins à notre époque: l'Allemagne et la France. Or, il n'est pas possible de se dire que ce qui s'est produit serait fortuit. Le 26 juin, vous avez commencé à faire partir sous la contrainte les habitants d'un quartier juif splendide, de maisons spacieuses faites de pierres de Jérusalem et depuis lesquelles la vue se porte jusqu'à la mer méditerranée, à un ghetto. Le 27 juin, nous avons appris qu'un tribunal de Köln a décrété, avec toutes sortes de justificatifs à l'appui, qui semblent a priori tout à fait équitables, que la circoncision ne doit pas être pratiquée. Et de la même façon que vous, M. le Premier ministre, soutenez, malgré votre soutien inconditionnel au droit des Juifs de s'installer partout en terre d'Israël, qu'il y a ici une décision de justice, le Bundestag soutient que, malgré leur opinion favorable à la liberté de culte, il y a ici une décision de justice. De même, depuis que vos intentions indéfectibles d'humilier des Juifs dans l'affaire des maisons du quartier de la Oulpena sont connues, un tribunal de France a décrété que des antisémites qui ont fracassé la boîte crânienne de Juifs, provoquant leur hospitalisation alors qu'ils ne sont que miraculeusement restés en vie, peuvent circuler en toute liberté. Pareillement, le taux d'actes racistes contre les Juifs a augmenté de près de 60% dans ce pays en principe éclairé.

Le peuple d'Israël, qui fait confiance dans le Maître du Monde, comprend que des décrets pénibles sont décidés dans le Ciel vis-à-vis du peuple d'Israël, et il comprend que vous êtes les exécutants de ces décrets. Vous n'avez pas redoré le blason de la nation d'Israël, bien au contraire, et les premiers à en pâtir sont précisément ceux qui ont la sincère intention d'observer les préceptes de la Torah et d'en voir les promesses concernant le sol de la nation se réaliser, comme il est dit: «Je veux me sanctifier par ceux qui m'approchent» (Lévitique X, 3).

Ps (ne figure pas dans le texte de la lettre):

L'ancien ambassadeur d'Israël en France, Ovadia Sofer, qui a pris la parole au centre universitaire de Netanya, et qui est lui-même spécialiste du droit, a déclaré que le droit international n'exigeait nullement le retrait des maisons du quartier de Bet-El. Etant donné que la population non-juive de Judée-Samarie ne représente pas une entité indépendante, a-t-il expliqué, ce sont toujours les résolutions 242 et 338 de l'Onu qui prévalent. Elles envisagent que le statut définitif du terrain en Judée et Samarie sera déterminé par des pourparlers entre les parties: «Tant que le statut définitif n'a pas été fixé, a-t-il déclaré, il est possible de rester présent sur le terrain, y compris sur le site où se trouvent les cinq immeubles dont les habitants sont expulsés cette semaine selon une décision de la Cour suprême.»

Et en ce qui concerne des réactions que je reçois et qui soutiennent qu'il n'est pas question dans ces conditions de venir vivre en Israël ou d'y rester, je répondrai que la vie en Israël malgré tout n'a rien de comparable avec l'enfer vécu à l'étranger, et que lorsque justice sera faite – et elle sera faite – ce sera pour le plus grand bien de tout le peuple d'Israël, contrairement aux progrès politiques, sociaux, des mentalités, etc. auxquels les Juifs ont largement contribué dans le monde et qui, au lieu de les servir aussi, se sont refermés sur eux.

(Source concernant Ovadia Sofer: http://www.inn.co.il/News/News.aspx/240272). IMG_5185.jpgIMG_5189.jpgIMG_5196.jpgIMG_5193.jpg

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 15:19

במכתב ששלחתי אליכם כשדחיתם הצעת חוק אנושי, פשוט וצודק, שהיה אמור לאפשר שלא לפגוע בזכויות יסוד של יהודים, נימקתי שאתם נותנים פתחון פה לאומות העולם שיטענו שאין מדינת ישראל יכולה לבקר אותן על האנטישמיות שבמדינותיהן אחרי מה שאתם עושים כאן ליהודים בשל היותם יהודים.

ידוע בכל העולם שיש כאן מדיניות של איפה ואיפה לרעת היהודים. כולם יודעים שאתם נותנים לערבים לבנות אלפי בתים לעצמם בניגוד לחוק ולסודנים לאנוס את הגבולות בניגוד לחוק. אתם טוענים שהעולם מצפה מממשלת ישראל שהיא תכבד החלטות של בית משפט האמור לייצג את הצדק ולדרוש את שמירתו. רק כנגד אזרחים נאמנים אתם מפעילים את מלא חומרת מידת הדין. ביום שלישי התחלתם לרוקן את רחוב זבולון מתושביה בצעד נתעב של הפלייה אנטי יהודית. אמנם התושבים לא הפעילו התנגדות, לא רועשת ולא פסיבית, אבל לא מתוך איזשהו רגש של הסכמה, אלא בשל האכזריות הקשה ביותר שלכם ואטימות הלב כלפי אחיכם. ראינו איך זרקתם מביתם בכוח שלוש משפחות יהודיות על האבות והאמהות ועל טפם, כשתינוק אחד היה בן שבועיים ,לילה קר בחורף האחרון. אין לכם רחמנות.

כבוד ראש הממשלה, הפכת להיות היד המבצעת של פלוני אחד לא יהודי, שונא ישראל, שבהעדר כל שוויון וצדק בתפיסה שלכם ובמדינה המתיימרת לכבד את כבוד האדם וערכים דמוקרטים (איך  הוא טוען לבעלות על שטח כל כך גדול כשהמפונים מחזיקים בקושי בדירות של מאה מטר רבוע, כמקובל במדינות מתוקנות), טוען לבעלות על שטח של עיר, כשהמוטיבציה שלו היא גירוש יהודים בלבד כאשר הוא עצמו מסודר וכבר חי במקום אחר. המניע שלו הוא רק פגיעה ביהודים והשפלתם, וכל העולם מבין את זה. רק אתם, בממשלה, ולמרות עקרונות ומצע הליכוד (גם במדיניות שהיא היפך הערכים שהעלו אתכם לשלטון אתם מגלים שאינכם שומרי דמוקרטיה), טומנים את הראש בחול כאילו מדובר בצדק ושמירת חוק הוגן.

והנה, התוצאה לא אחרה לבוא. שתי מאורעות התרחשו בעולם, ולא בסתם מדינות ידועות בשל הפרתם את זכויות האדם בעידן שלנו לפחות, אלא מהמובילות בעולם : גרמניה וצרפת. ואי אשפר לומר שזה מקרי בלבד. ב26 ביוני התחלתם להעביר בכפיה תושבי שכונה יהודית מפוארת עם אבן ירושלמית ומרווחת הצופה עד לים התיכון  לתוך גטו, וב27 ביוני נודע שפסק בית משפט בקולן עם כל מיני טיעונים לכאורה צודקים שאין לעשות ברית מילה. וכפי שאתה, ראש הממשלה, טוען שלמרות שאתה בעד התיישבות יהודית בכל ארץ ישראל אלא שיש כאן החלטה של בית משפט, כך טוענים בבונדסטג שהם בעד חופש דת אלא שיש כאן עניין משפטי. וכן, מאז שנודע על כוונתכם הנחושה להשפיל יהודים בפרשת האולפנה, בית משפט בצרפת קבע שאנטישמיים שפיצחו גולגולות של יהודים וגמרו להם להתאשפז ורק בנס לא למות, יכולים להשתחרר. וכן עלתה רמת מעשי הגזענות האנטי-יהודית בכששים אחוז באותה המדינה הנאורה לכאורה. וכל טענה מצד ישראל יכולה להיבחן רק בזלזול.

עם ישראל המאמין בבורא עולם מבין שנגזרות גזרות קשות כנגד כל עם ישראל. במבינים שמגלגלים חובה דרכיכם. לא העליתם את קרנה של האומה הישראלית, להיפך, והראשונים שמשלמים את המחיר הם אלה שחפצים לקיים את דברי התורה הכוללים את ההבטחות והמצוות הקשורות לארץ, כמו שנאמר "בקרוביי אקדש".

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 16:35

L'agressivité antisioniste-antisémite ne sera pas désamorcée par les prétendus gestes de bonne volonté consistant à léser les Juifs et à bafouer leurs droits les plus élémentaires. Mais tout d'abord, il faut se ressaisir et arrêter de ses laisser endormir par les tournures adoucissantes du langage.

Comment dit-on «déporter les Juifs» en langage diplomatique? Ou dans un langage qui va rendre cet agissement souhaitable comme s'il représentait la solution miracle à tous les maux de la terre? La réponse est simple: «mettre fin à la colonisation.» Et une fois de plus, Paris, qui est pourtant censée représenter les droits de l'homme au sens le plus large possible de l'acceptation du concept, vient une fois de plus de condamner les intentions exprimées par le Premier ministre Netanyahou d'autoriser la construction de quelques centaines de logements dans les localités juives de Judée-Samarie.

Même si ce propos peut être modéré, la France ne cherchant pas a priori cette fois-ci à déporter les Juifs vers les camps de la mort polonais ou allemands, mais simplement à ce que l'on procède au nettoyage ethnique antijuif au cœur de la terre d'Israël, on peut se permettre cependant, étant donné les résultats constatés à la suite de la précédente épuration ethnique il y a sept ans à Gaza, de considérer que les intentions de la France ne sont pas des plus pacifiques. Car si Gaza, qui représente un territoire nettement plus petit et excentré que la Judée-Samarie, provoques de graves problèmes sécuritaires dans le Sud (enlèvement de Shalit, relâchage de plus de mille terroristes conséquemment à ce kidnapping, bombardements sur les grandes villes de Béer-Chéva à Ashdod, coût faramineux du dôme de fer, guerre Plomb coulé, irritation sans précédent de la communauté internationale quand Israël a décidé de réagir, etc.), on n'ose pas s'imaginer ce qui se passerait si une expulsion des Juifs d'une telle ampleur était appliquée dans la région qui entoure Jérusalem et qui est délimitée à l'Ouest par la métropole qui comporte Tel-Aviv. Pour ne parler que de la colline de la Oulpena, à Bet-El, il faut savoir que les avions qui atterrissent à Ben-Gourion effectuent leur descente en survolant ce quartier, et que celui-ci représente un terrain de rêve pour un lancement de missiles de type RPG.

L'opposition à une prétendue colonisation dont on accuse les Juifs de Judée-Samarie et le gouvernement israélien est aussi aisément acceptée des mentalités occidentales que l'était la guerre contre les prétendus infidèles pendant les heures sombres qui ont suivi la fin du premier millénaire de l'ère courante. Elle est si bien ancrée dans les mentalités que des médias qui ne pèchent pas en principe par désinformation ou haine d'Israël se mettent à prendre la défense de Netanyahou en l'«excusant» de décider la construction de nouveaux logements. «Il cherche à apaiser l'aile droite du Likoud et la population juive de Judée-Samarie», nous dit-on sur des blogs pro-israéliens. Nous ne citerons pas les noms de ces blogs, car il est trop tôt pour les accuser de s'adonner ouvertement et sciemment à la désinformation. Il est clair pourtant qu'il n'est pas question d'une aile droite du Likoud, mais du Likoud tout court. Si le Likoud est tellement haï par l'extrême-gauche, c'est bien parce que sa charte et les promesses électorales ont toujours défendu le droit des Juifs à se rétablir librement sur leur terre ancestrale, bien avant de considérer les problèmes de survies et de viabilité de l'Etat d'Israël. En outre, deux jours avant le vote des députés qui ont pourtant largement rejeté le projet de loi de la légalisation, le leadership des implantations juives, Moétset Yécha, a affirmé que 62 députés s'étaient engagés à le soutenir.

Or, Netanyahou s'y est farouchement opposé, alors qu'il aurait dû tout naturellement être le premier, selon sa position et l'idéal qu'il revendique, à le promouvoir. Il a menacé les ministres de les destituer s'ils votaient en faveur de la loi, à tel point que même Youli Edelstein, qui a tenu bon jusqu'au dernier moment, a déclaré qu'il s'était senti trahi par les ministres et a préféré s'absenter de la séance plénière. Yariv Levin, député du Likoud et président de la Commission de la Knesset, m'avait dit personnellement que si la loi ne passait pas, Netanyahou n'aurait plus de gouvernement. Or, entre le moment où cette considération était plausible et celui où la loi a été rejetée, les arrivistes de Kadima ont donné à Netanyahou une large marge de manœuvre, que dis-je, de manigances, de sorte que les ministres ont été d'autant plus influençables pour retourner leur veste – ce qu'ils ont fait, il faut tout de même le reconnaître, contre la promesse d'installer décemment les expulsés et de ne pas les jeter dehors, de leur construire des maisons en dur pour les dédommager, et de permettre un peu à la population de Bet-El et d'autres localités de respirer un peu.

Personne ne fait état dans les médias de l'étouffement dans lequel sont contraints de vivre les Juifs des implantations juives, définis par Liebermann comme la minorité la plus défavorisé en Israël, quand ils se heurtent à des refus catégoriques lorsqu'ils sollicitent l'ajout du moindre mètre carré, voire la fermeture d'un balcon pour le changer en chambre. Il est donc aussi bien déplacé de parler d'une prétendue aile droite du Likoud que d'affirmer que Netanyahou cherche à calmer la colère des habitants de Judée-Samarie, alors que le public israélien les soutient largement, comme le confirme la répartition de la population selon les partis politiques soutenus. N'oublions pas que les concessions douloureuses acceptées à une certaine époque par une partie importante de la population avaient été motivées par l'hypothétique paix en retour. Or, nous sommes passés du mensonge des territoires contre la paix à la sinistre réalité de concessions qui n'apporte que guerre et désolation.

Par contre, les blogs pro-israéliens, à moins qu'ils ne se fassent seulement passer pour tels, comme les «amis d'Israël de la brochette politique étrangère», devraient faire attention quand ils emploient très étonnamment d'ailleurs des expressions toutes faites comme «construction illégales sur terres palestiniennes», qui sous-entendent tout simplement que le Juif serait un intrus sur sa propre terre (voir plus de détails dans l'article sur l'affaire du quartier de la Oulpena), et que le «Palestinien» attitré, qui n'a jamais de près ou de loin mis le sol en valeur, serait cet habitant originaire pour moitié d'Egypte et pour moitié d'Arabie Saoudite, pour reprendre l'aveu du «ministre de l'Energie» du Hamas.

Par contre, ce qui est moins sûr, c'est d'atteindre le but d'apaisement de la communauté internationale voulu par Netanyahou, comme il l'a affirmé au début de la semaine lors d'un entretien avec Moshé Rosenbaum, maire de Bet-El. Celui-ci a pris la parole devant le public de sa commune mardi soir (à la veille du vote du 6 juin 12) et a rapporté que toute cette cruauté et cette injustice flagrante envers les habitants de la Oulpena serait motivée chez le Premier ministre et certains de ses proches collaborateurs comme Benny Begin, par la crainte d'un tôlé généralisé en cas d'opposition à la décision de la Cour suprême.

Hélas, une fois de plus, Netanyahou, qui joue le dictateur en désavouant son parti, ses ministres et ses électeurs, s'identifie à l'antihéros de cette histoire rapportée par le folklore juif, du serviteur qui avait fourni à son maître un poisson avarié, soutenant qu'il avait été expressément prié de ne pas revenir les mains vides mais qu'il n'y avait plus rien d'autre. Le maître lui propose de choisir de le manger, de le rembourser, ou de recevoir la bastonnade. Il choisit la dernière solution, mais après quelques coups, il ne peut supporter plus longtemps le châtiment et préfère le manger. Après quelques bouchées nauséabondes, il finit par payer. Il est donc perdant sur toute la ligne. Netanyahou œuvre pour faire accepter la destruction, alors qu'il lui suffisait de laisser ses ministres voter en leur âme et conscience, son exigence de sa part visant à leur interdire de voter selon la charte de son parti ayant été la raison du report à plusieurs reprises de la présentation de la loi devant la Knesset. Il s'attire pourtant les feux de la critique étrangère, de la gauche politique et du pouvoir juridique phagocyté par les antisionistes de l'intérieur, et bien entendu de l'électorat qu'il trahit.

Le problème du Premier ministre, quand il croit satisfaire les nations étrangères en brandissant fièrement son poisson pourri qui n'est autre que l'injustice flagrante de cette décision suspecte de la Cour suprêmement partiale, c'est sa servilité envers les dirigeants américains. (Voir l'article: Herbert Netanyahou, gouverneur américain). Pour commencer, la Knesset devrait imposer une loi qui interdit à un Premier ministre ou à un officiel israélien de parler une autre langue que l'hébreu lors de discussions avec des homologues ou politiciens étrangers, avec les équipes d'interprètes qui s'imposent. Ça lui permettrait de ne pas perdre le Nord dans des discussions à huis clôt de très mauvais augure. 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 16:21

Bien que le Premier ministre soit en principe de droite, selon l'appellation courante, et les journalistes de gauche, ces derniers se montrent très complaisants envers lui en ce qui concerne certaines questions qui s'imposent. Personne ne lui a demandé comment un homme qui a promis un développement sans précédent du judaïsme et de la présence juive en Judée-Samarie a pu tourner le dos d'une façon jamais égalée à ses principes et à ses électeurs et imposer une interdiction sélective de construire dans la capitale éternelle et indivisible du peuple juif, comme il le dit lui-même souvent.

Le personnage politique sait ménager la chèvre et le chou. Reprenons l'affaire du gel de la construction. Il a su donner une explication logique à son attitude: «Le monde entier comprendra que la non signature d'accords politiques (on ne dit plus de paix depuis les résultats désastreux d'Oslo) n'est pas la faute d'Israël, et alors nous aurons les mains libres». Il demande au peuple de le comprendre et d'être patient: «Ce n'est que pour dix mois, et après, nous rattraperons plus que largement le retard.» Comme il est devenu une sorte d'icône, le peuple s'endort: «C'est un rusé, se disent les braves gens, qui est plus favorable que lui à la construction à Jérusalem et en Judée-Samarie?»

Beaucoup ressentent tout de même un drôle de pressentiment, car dix mois, ça promet, surtout quand ils coïncident comme par hasard avec le tout début de la nouvelle ère Netanyahou. Mais on cherche à faire passer ce goût amer: «Le nouveau Netanyahou n'est pas le premier, et il est inconcevable qu'il répète les erreurs qui avaient fait chuter le gouvernement de l'ancien Netanyahou», cherchent à convaincre et à se convaincre d'éminents observateurs qui cherchent surtout à éviter les insomnies chroniques. «Rabin, à son époque, ou Pérès et Barak, ils veulent tout donner, mais Netanyahou, nan!!!» disent à qui veut les entendre les analystes sans se dire que c'est du «pipo». Une grande société fait faillite à Modiin Ilit, Néoth Hapisga. Elle devait construire 2400 logements, alors qu'elle avait eu toutes les autorisations administratives, et avait déboursé déjà entre 50 et 60% des investissements. Mais non, la décision d'Obama retransmise par Netanyahou est sans appel, alors que même Rabin, quand il avait arrêté en son temps la construction, avait permis aux projets en cours de s'achever. Le site spécialiste en économie, Globes, affirme que cette affaire a eu de graves répercutions sur la crise du logement en conduisant aux prix exorbitants de l'immobilier, «des deux côtés de la ligne verte». (http://www.globes.co.il/news/article.aspx?did=1000589270). Mais dormez tranquilles, braves gens, ce repli n'est que stratégique. Netanyahou veille au grain.

Et aujourd'hui, rebelote. Continuez à dormir tranquilles, braves gens. L'affaire de la Oulpena, mais pourquoi se fâcher pour une simple affaire d'immobilier? Netanyahou n'a pas le choix (on connait la chanson). «Il va faire détruire 30 logements, mais il a promis d'en reconstruire 300. Pour chaque appartement détruit pour faire plaisir aux antisémites de tous bords, y compris les psychopathes de la haine de soi (payés grassement par des fonds étrangers de donateurs qui n'aiment les Juifs que quand ils trahissent leurs idéaux) il va en construire dix! Bon, d'accord, les habitants auront à vivre le temps des travaux dans des maisons en carton de quelques dizaines de mètres carrés, où il fait zéro degré en hiver et cinquante en été, mais il faut être patient et se concentrer sur le long terme», nous disent ceux qui se veulent rassurants et pondérés.

Or, avant même que les forces spéciales ne soient venues concrétiser le cauchemar des habitants, le Parquet a mis en garde le vice conseiller juridique du gouvernement, en l'informant qu'il n'y aura pas de place à Bet-El pour construire 300 logements. Bien sûr, une visite sur le terrain montrera au contraire que les trois quarts de l'espace ne sont pas construits, mais selon le principe de la Cour suprême qui continue d'honorer le pouvoir féodal turco-jordanien, et à faire tous les efforts possible pour que la Judée continue de rester dépeuplée comme avant le retour d'Israël en ses frontières, il n'y a pas de place. Naphtali Benett, candidat aux primaires du parti Habaïth Hayéhoudi (anciennement PNR) a déclaré sur Galé Tsahal, en émettant quelques réserves sur l'authenticité de la revendication du prétendu propriétaire terrien, que l'ONG Yesh Din a recherché pendant des années la personne au nom de laquelle l'immense terrain avait été inscrit, alors que l'intéressé était le premier à l'ignorer.  (http://www.youtube.com/watch?v=F50Q8bQkgpw&feature=g-hist).

Aujourd'hui (mardi 12 juin 2012), Moshé Rosenbaum, le maire de Bet-El, a répondu à Netanyahou qu'il n'avait pas foi en ses promesses. En effet, fidèle à ses méthodes, de la même façon qu'il avait promis à Yoël Tsour (http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-3259781,00.html) après l'assassinat de son épouse Ita et de son fils Ephraïm, en 1996, qu'il autoriserait la construction sur cette colline pour en ordonner (a priori) la destruction 16 ans après, il nous dira qu'il voulait construire 300 logements à la place des 30, mais que le Parquet n'a pas voulu. (Voir comment sa crainte exacerbée du Parquet est traitée par le site satirique Latma, http://www.youtube.com/watch?v=iGnPATdaRp8&feature=g-all-u à partir de la minute 6'13").

Depuis une semaine, il envoie presque tous les jours un ministre au domicile du Rav Melamed, recteur de la yéchivah de Bet-El et dont une partie des élèves vivent avec leurs familles dans les appartements visés par le funeste décret. Mais le Rav ne devrait pas se laisser endormir. Netanyahou cherche à lui faire miroiter toutes sortes d'avantages et de compensations en échange de la destruction. Le Rav reste sceptique et tient à lui faire comprendre que la violence policière incomberait à la responsabilité du Premier ministre. Il est en effet trop tôt pour se montrer défaitistes. L'exemple de Goush Katif ne peut servir de tremplin au découragement. Si la marche de Kfar Maïmon à Kfar Darom par des dizaines de milliers de participants n'avait pas été annulée au dernier moment parce que le Conseil de Judée-Samarie-Gaza avait cru obtenir un accord, le Goush ne serait pas tombé et on n'aurait pas aujourd'hui à composer avec la menace Hamasso-iranienne. (Voir l'interview du chef de la police sur Makor Rishon de vendredi 8 juin).

Il faudrait donc arrêter de se bercer dans l'illusion et de se dire qu'avec Bibi, tout va bien, ou tout ira bien, car il faudrait croire à longue échéance que le résultat sera tout le contraire de ce que l'on voit dans ses actes. Il est vrai cependant que certaines promesses peuvent en effet être prises au sérieux. Par exemple, la promesse du discours de Bar-Ilan, quand il affirme vouloir la création d'un Etat du Fatah en Judée-Samarie. Par contre, on peut douter de ses intentions quand il affirme vouloir maintenir les trois groupes d'implantations juives de Goush Etzion, Ma'alé Adoumim et Ariel, qu'il n'a pas épargnés pendant son gel de la construction. Avant d'être une marionnette dans les mains de la Cour et du Parquet qui est pourtant censé représenter et défendre l'Etat, incarné par ses élus, en la personne du gouvernement, il est avant tout l'exécutant d'Obama. Il n'y a aucune logique dans ses actes en désaccord total avec ses principes, ou du moins avec les principes dont il se prévaut. Or, si Obama est réélu, il exigera la création d'un Etat terroriste au cœur de notre terre, D. préserve, et Netanyahou s'inclinera en faisant la même tête que lors des accords d'Hébron ou de l'affaire du quartier de la Oulpena, à l'instar des présidents américains des films de fiction qui appuient sur le bouton qui déclenche la destruction du globe terrestre bien malgré eux.

Nos Sages nous ont dit: «Même si une épée tranchante est appuyée à ton cou, ne te décourage pas de la miséricorde». Nous avons déjà eu un miracle contre une tentative de déracinement de Barak, un autre contre Netanyahou. Nous n'en avons pas eu contre Mofaz. Aujourd'hui, il nous faut un triple miracle, car tous trois règnent ensemble quand, malheureusement, l'extrême gauche antisioniste qui est incapable de se faire élire démocratiquement depuis l'implosion du mensonge des «territoires contre la paix», règne par le biais des tribunaux, et risque de faire, D. préserve, expulser des dizaines de milliers de familles juives de leur foyer en se servant du précédent de la Oulpena, si les droits féodaux qui maintiennent la terre d'Israël désertique et en ruine ne sont pas abrogés. Seule une modification de la règlementation en vigueur en Judée-Samarie fera prévaloir la volonté du peuple de ne plus faire confiance aux idées de la gauche politique. Or, ni Netanyahou, ni son gouvernement dont les ministres, jusqu'à Liebermann, avaient au départ pris position jusqu'à l'heure de vérité pour la loi de la légalisation, ne sont les hommes forts de la situation à même de déjouer le coup d'Etat des ONG et des maîtres du Parquet et de la Cour suprême qui se servent de ces instances pour faire avancer leurs pions.

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