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31 octobre 2023 2 31 /10 /octobre /2023 10:13
Prise d'écran, la fillette raflée par les terroristes musulmans, la mère assassinée,

Sans le procès de Nuremberg, le génocide juif serait sans aucun doute passé totalement inaperçu. On n'aurait au mieux retenu qu'un effet collatéral, de pertes et profits. Nul n'est besoin de tomber dans le révisionnisme ou le négationnisme ; l'innommable persécution et l'anéantissement systématique de tout ce qui porte le nom d'Israël eût été éclipsé par relativisation, pour ne pas dire relativisme, comme si les Juifs s'étaient retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment, et ils eussent été sommés de ne pas se mettre en avant, n'ayant pas été les seuls à avoir perdu des leurs. Le lieu, c'était le monde, comme l'indique le nom de la guerre. Pendant que soixante à soixante-dix millions d'hommes perdaient la vie, ils furent entre 44 et 50, ceux qui n'étaient que des civils. On relèvera donc en cette occurrence, que, 6 millions, c'est la marge d'erreur ou d'approximation du nombre de ces victimes civiles.

On vous dira aussi que la Pologne à elle seule a perdu six millions de ses habitants, et qu'il n'y a pas eu plus de Juifs tués que de non-Juifs.

Si vous rétorquez que les 3 millions de Juifs représentaient la totalité du judaïsme polonais, et que les autres 3 millions n'ont pas empêché à 90% de la population polonaise globale de se maintenir, on vous accusera dans l'exaspération de tenir des comptes d'apothicaires, de vous perdre dans les détails. Le procès de Nuremberg a empêché l'oubli.

Le grand absent du procès de Nuremberg

La question que l'on se pose, au sujet de l'impossibilité pour les Juifs de fuir l'Europe annexée ou occupée par le Reich, relève de la place centrale de la terre d'Israël. On sait que, suite à la déclaration Balfour, la Grande-Bretagne avait reçu de la SDN le mandat d'œuvrer pour la préparation et la restauration du foyer juif sur leur Palestine ancestrale. Donc, même sans idéal sioniste a priori, ils auraient pu trouver refuge dans leur patrie en (re)devenir.

Mais, contre toute attente, la puissance chargée de faciliter la tâche du retour a retourné sa veste. Elle a failli à sa mission en promulguant une série de décrets : le Livre blanc et ses réajustements. L'agitation musulmane, non encore désignée par la novlangue comme islamiste, est loin d'être étrangère à ce revirement. Ce culte belliqueux et intransigeant fait d'abord cavalier seul dans sa tentative d'étouffer dans l'œuf la résurrection de la nation d'Israël en ses frontières. Partout, des musulmans sèment la terreur. Des agriculteurs juifs ne rentrent pas chez eux, assassinés sur leur lopin de terre, les yeux énucléés. Les faits les plus ignobles qu'ait retenus l'histoire sont probablement le pogrome de Hébron en 1929, quand hommes, femmes, enfants et nourrissons sont massacrés par la meute musulmane, en pleine quiétude du jour de Chabbat (rien de nouveau sous le soleil[1]), et que les survivants sont contraints de quitter les lieux sous l'ordre de l'administrateur britannique.

Cette purification ethnique a laissé des séquelles, à tel point qu'aujourd'hui encore, malgré la victoire juive de 67 et les efforts constants de repeuplement de la ville des Patriarches Hébreux, Hébron est encore aujourd'hui en grande partie sous emprise et occupation islamiques. D'autres attaques antijuives gratuites sont perpétrées par les musulmans, tout particulièrement en 1936, quand la haine des Juifs est justifiée par un noble sentiment de révolte : la grande révolte arabe, écraser les autres pour se mettre en valeur.

Puis, en plein conflit mondial, les musulmans menacent les Anglais d'émeutes et de désordre dans toutes les parties de leur empire, jusqu'en Inde. Les Anglais ménagent la masse musulmane, sacrifient les Juifs. Ceux-ci n'ont pas de poids politique, et en rien ils ne menacent les intérêts de cette puissance européenne où – du moins encore à cette époque – le soleil jamais ne se couche.

Amin Husseini, leader musulman et grand admirateur du nazisme, fait avec Hitler cause commune[2]. Ils se rencontrent en Allemagne en 41. Le musulman se joint à l'effort de propagande de haine, fait lever des troupes musulmanes au service du Reich, provoque l'échec d'opérations de sauvetage d'enfants juifs, tant et si mal qu'il fait partie de la liste des criminels qu'il sera question de juger à l'issue de la guerre. Il est en effet arrêté en 1945 par la France, mais il est pour finir protégé, choyé et dorloté par elle, avant d'être exfiltré vers l'Egypte quand les Alliés s'impatientent et que le procès doit s'ouvrir. L'organe civilisationnel auxiliaire échappe au procès et à la mémoire collective, et pourra par la suite prétendre qu'il n'y est pour rien.

Ce que l'on en retiendra de ce procès incomplet, c'est que la dernière fois qu'un enfant ou une adolescente juifs ont subi les exactions d'un Allemand, cela remonte à peu près à l'année 1945. Et la dernière fois qu'ils ont été victimes de sévices, tortures, assassinats et rafles perpétrés par des musulmans, remonte sous sa forme la plus cauchemardesque au 7 octobre 2023. Ainsi, les guerres menés par des pays musulmans contre Israël, les attentats terroristes, ont pris le relai de la besogne nazie.

Si, aujourd'hui, l'antisémitisme nazi est la haine dont toute l'Europe ne cherche encore à se débarrasser, l'antisémitisme de l'islam jouit d'une vague complaisance. Il est quant à lui compris, pardonné d'avance, quand il n'est pas autorisé ou pire, exalté.

L'absence du facteur musulman au procès de Nuremberg a donc autorisé par la suite la diabolisation du Juif rentré dans son pays, la fabrication artificielle d'un nationalisme usurpateur et négateur de la légitimité de la nation juive en ses frontières, et la vaste industrie médiatique de l'imposition du mythe qui fait du bourreau des Juifs sa pauvre victime…

Alors que le Juif doit toujours être sur ses gardes, jusque dans son propre pays pour ne pas devenir victime d'un attentat antijuif, la propagande et le mensonge inversent la donne : bien que l'antisémitisme islamique poursuive la traque des Juifs quatre-vingts ans après que les Allemands ont déposé les armes, versé des indemnités d'Etat aux descendants de leurs victimes, certains dictateurs de la pensée morale osent contre toute évidence mettre en garde les Juifs : «Ne faites pas aux Arabes ce que les nazis vous ont fait».

Il est vrai que cette approche est moralement confortable et réconfortante pour bien des consciences qui souffrent de l'énorme poids de la culpabilité collective civilisationnelle, puisque chaque fois que le Juif se défend, le contexte simplificateur fait de lui l'agresseur, d'autant plus que celle-là est très flatteuse pour le Juif qui en a assez de son image de sempiternelle victime souffreteuse incapable de rendre les coups. Et, comme le disait le penseur français, il est toujours bon d'avoir en tête que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. L'antijuif flatte le Juif et vante l'infaillibilité de son armée, fait de cette dernière l'une des plus puissantes de la terre. Or il arrive que lorsque l'on est trop sûr de soi, que l'on dorme sur ses lauriers (on imaginerait mal un champion du monde d'un quelconque sport dormir et s'empiffrer à l'approche d'un match décisif), on en devienne nettement moins dominateur.

Chef du Renseignement, prenez des vacances à Eilat, et surtout, dormez bien. Que peut bien faire contre vos concitoyens ce ramassis d'antijuifs qui, au moindre faux pas, aura vite fait d'être neutralisé ? Et si on vous réveille, rendormez-vous sur vos deux oreilles.

En Israël, on remet en cause la «conception». C'est elle qui a fait que Dayan refusa en son temps de voir la vérité en face. Nous sommes trop forts, ils sont trop sous l'emprise de la dissuasion pour oser nous attaquer[3]. Ce sont des simagrées, c'est du cinéma, ils veulent juste nous faire croire qu'ils vont tenter de nous envahir.

Or, ce 7 octobre, comme jadis à Hébron ou à Kippour, les Arabes ont attaqué un jour de Chabbat et de fête. Les pires atrocités ont été commises, et beaucoup se réveillent et comprennent que le «plus jamais ça» ne va pas de soi et doit être âprement défendu par les Juifs eux-mêmes, sans compter sur quiconque.  Les accords de Gaza et Jéricho d'abord ont été parrainés et garantis par les Usa. Quelle dérisoire illusion.

Les effets n'apparaissent pas systématiquement du jour au lendemain. Aujourd'hui, les auteurs de la rafle sont venus de Gaza, dont l'occupation étrangère a été légitimé et renforcée par Clinton. La confiance quasi aveugle dans tous les boniments et autre slogans de l'Occident ont fortement frappé les capacités aussi bien réelles que dissuasives de l'Etat juif.

Si, il y a quarante-huit ans, un certain Netanyahou a pu mener à bien une opération de sauvetage à des milliers de kilomètres d'Israël[4], un autre Netanyahou – frère du premier – n'a pas pu, avec Chalit, libérer même un seul otage détenu à une distance parcourable à pied. Espérons que cette infamie cesse cette fois et que toutes les personnes raflées soient libérées sans soumission ni autres actions d'opprobre.

Certes, mieux vaut avoir des alliés. Cependant, la bénédiction adressée à Israël par l'unique prophète non-juif[5], fait l'éloge d'un peuple qui siège seul et ne tient pas compte des nations. Nous avons aujourd'hui en Israël des dirigeants constamment à l'affut d'approbation et de reconnaissance. Maintenant, se dit-on ici, les nations comprendront que le Juif doit toujours se protéger d'ennemis animés par une haine pour la haine, une haine irrationnelle, et qu'il n'est en aucun cas question d'une spoliation ou autre souffrance endurées par quiconque qui justifierait cette haine totale.

En fait, cette bénédiction interpelle surtout Israël. C'est à Israël de comprendre qu'aucune concession territoriale, aucun avantage social ou autre concédé aux ennemis ne feront d'eux des amants de Sion. Tel ce Yaniv Cohen Aviad[6], virulent meneur de la pensée dite de la gauche, et ancien cadre du Shin Beth, qui a soudainement compris à qui Israël doit faire face.

Car, en effet, il faut surtout retenir le revers de la leçon : non seulement les grandes puissances ne lèveront pas le petit doigt pour protéger Israël, et ce quels que soient les accords contractés dans le cadre de son affaiblissement programmé (Oslo etc.),  mais elles interviendront pour mettre des bâtons dans les roues et refroidir les ardeurs du pays juif à prendre des mesures vraiment efficaces pour réassurer sa sécurité, voire ses droits sur le sol.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Toutes affaires cessantes, les présidents américain et français se bousculent tour à tour pour déplorer les victimes du pogrome et de la rafle[7], sans aucune proposition concrète, mais aussi et surtout pour exiger la modération, la proportion, bref la passivité, la résignation et le fatalisme. Un communiqué édifiant des Affaires étrangères françaises exige du bout des lèvres la libération des otages – il faut bien s'acquitter pour la forme d'une certaine obligation morale. Or, ce qui leur cause du souci, c'est le bien-être de la population des auteurs de cette série de pogromes et de la rafle. Plus de deux cents Juifs ou de leurs hôtes souffrent, sont enfermés sans aucune nouvelle que l'Occident n'exige pas. Et c'est uniquement au sujet de la population des bourreaux, et uniquement à leur sujet, que le principe d'aide humanitaire est évoqué.

Ce message scandaleux n'est pas sans rappeler la diatribe d'un néonazi, sur une chaîne de télévision, toujours en France, qui avait exigé une minute de silence pour toutes les victimes allemandes de la guerre[8].

Quant aux médias désinformateurs, ils ne reculent devant rien. Ils s'apitoient sur les civils de Gaza dont la présence massive permet aux terroristes de maintenir en captivité les Juifs raflés, mais pas un mot sur les habitants des kibboutzim, de Béné Netzarim ou encore de Sdérot qui vivent dans des conditions de réfugiés, sans écoles et sans travail. Ils ne reculent devant rien et, toute honte bue, certains n'hésitent pas à recycler et à brandir l'argument des victimes des deux côtés. Les arabo-musulmans du Hamas ont brûlé vif des enfants devant leurs parents, ou l'inverse, poussant le vice de la monstruosité au-delà de toutes les limites, des fillettes, des jeunes filles, comptent parmi les nombreux disparus, et certains médias osent parler d'une jeunesse traumatisée de part et d'autre[9].

On prête à Golda Meir l'affirmation suivante : «Je préfère vos condamnations à vos condoléances». Quoi qu'il en soit, l'Occident pleure la mort du Juif et s'insurge contre sa victoire.

On ne peut sérieusement affirmer que l'antijudaïsme arabo-musulman du Hamas et de ses complices à travers le monde, diffèrerait de celui de l'Allemagne nazie, dans la mesure où le premier aurait de bonnes raisons, alors que le second eût été aveugle et injustifiable. En effet, jamais les nazis se sont reconnus tels les vecteurs de haine gratuite contre le Juif, ayant eux-mêmes tenu le rôle du mal contre l'innocent. Pour les nazis comme pour le Hamas, il y a toujours de bonnes raisons de haïr le Juif et de considérer que ça va mal pour lui, c'est qu'il l'a bien cherché. Demandez à Goebbels…

Avec les dernières tragédies subies par Israël, les membres des camps du bien et du mal sont démasqués. Puisse le bien triompher.

 

[1] Attaquer les Juifs de façon massive tout particulièrement pendant leurs jours solennels, de repos et de recueillement : Chabbat, Chabbat et Kippour, Chabbat et Sim'hat Torah).

[3] Il y a bien eu la ligne Bar-Lev, inspirée par d'autres échecs marginaux…

[4] Opération Entebbe.

[5] Nombres XXIII, 9.

[6] https://tovnews.co.il/131839 L'intéressé reconnaît d'un seul coup l'illusion de la «conception».

[7] Rafle des filles de la famille Elyakim, deux des fillettes volées sur plus de deux cents civils.  https://www.kan.org.il/content/kan/kan-actual/p-11894/news-item/573133/

[8] Animateur TV : Dechavanne. Chaîne française TF1, 6 février 1990. Un intervenant demande une minute de silence pour 14 millions d'Allemands déplacés en 1945. Ses comparses aujourd'hui pleurent le déplacement d'Arabes de Gaza. https://www.facebook.com/watch/?v=472806173662274

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