Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Réflexion sur Israël et la civilisation occidentale

Greta, de la colère au sourire, de l'Onu à Israël

Opération de propagande antijuive ratée

Comment Greta Thunberg a tourné en dérision toute la propagande antisémite moderne

Greta Thunberg n'est malgré elle pas n'importe qui. Excusez du peu, mais elle est la moralisatrice de toute l'espèce humaine qui sévit actuellement. Cette enfant qui est devenue mondialement connue pour avoir sermonné telle une puéricultrice tous les grands (grand dans le sens de l'antonyme de l'enfant) de la planète. Souvenons-nous,  c'était son fameux «Comment osez-vous?», au sommet international de l'Onu sur le réchauffement climatique, le 23 sept. 2019. Elle reprocha aux dirigeants mondiaux leur course à l'argent pendant que des écosystèmes entiers s'effondraient. Ce qui donne cet effet percutant à cette tournure déconcertante du discours politique dont les enfants sont en principe absents, c'est qu'elle relève des points sensibles qui sont loin d'être faux. Elle ne pouvait pas savoir que ce discours allait lâcher en roue libre la tendance de certains pays d'Europe à serrer encore plus la vis sur leurs citoyens, qu'elle légitimerait cette taxe carbone qui allait rendre payant l'air que nous respirons (pour l'instant le trop-plein d'oxygène brûlé par la circulation), avec l'apparition de notions nouvelles comme les ZFE (zones de faible émission) ou les véhicules de type Crit'Air 3.

Vraisemblablement, elle a dû se contenter de remporter un concours d'éloquence. Mais les adultes présents s'étaient unanimement sentis morveux, grondés par leur puéricultrice inattendue qui les replongea subitement dans le cadre de leur prime enfance, ne fût-ce que mentalement. Les jouets dispersés sur le sol de l'école maternelle qu'ils avaient omis de ranger, les papiers de bonbons jetés dans la cour de récréation, tout remonta brutalement à la surface. Il fallait voir leur tête! «Ouin! J'avoue, je ne le referai plus.»

Déconcertant, certes ; pourtant, ce ne fut qu'une déclinaison, une variation sur le thème musical de la mélopée de l'inversion des rôles : une enfant élevée au rang de maîtresse d'école (pour un peu on lui accorderait le droit de recours aux châtiments corporels) et des dirigeants internationaux rabaissés au rang de vulgaires petits morveux. Et ça a été tellement gros que ça a marché!

Il faut sauver la planète, ce qui, encore une fois, n'est pas faux. Effectivement, l'adulte peut avoir cette tendance à se dire : «Après moi, le déluge!» On gaspille les ressources de la planète, on pollue, mais comme – qu'on le veuille ou non – on fait quand même partie des espèces animales qui habitent la terre, on bouffe notre Ddt et nos pesticides de synthèse par effet boomerang, depuis notre position au sommet de la chaîne alimentaire, et tant pis pour les enfants déjà existants ou à naître s'ils devront évoluer dans un monde apocalyptique.

Remarquez, en France, la loi interdisant notamment le glyphosate date de 2017 dans les jardins publics et de janvier 2019 pour les terrains privés. Cela n'empêchera pas, quoi qu'il en soit, d'en absorber en grande quantité : la mondialisation, la baisse ou l'annulation des taxes douanières, outre la concurrence déloyale provoquée à l'endroit du cultivateur européen (qui doit garantir un smic, déclarer ses employés et assumer toutes les charges entre le brut et le net), amèneront sur votre table via des paquebots à fortes émissions de carbone entre autres (et de vidanges en mer) tous les produits chimiques interdits de pays dont la législation ne les interdits pas, où l'ouvrier gagne son bol de riz quotidien.  

Donc, Greta est superbement (great) devenue un emblème mondial de justice. Dans ce cas, quoi de plus approprié que d'embaucher encore une fois ce merveilleux joker, mais cette fois pour salir l'image d'Israël qui ne s'en remettra pas?

L'ex-enfant institutrice, forte de ladite inversion des rôles qui l'a rendue incontournable, viendra à la rescousse d'une autre inversion des rôles, celle qui fait de l'ignoble Hamas la victime, et de ses victimes le méchant sioniste. Là, ce qui pousse à l'inversion des rôles, c'est que le Juif se rebiffe. Il aimerait bien que d'autres 7. octobres dont le premier ne fut qu'un aperçu, un modèle encore expérimental, ne fassent plus de son pays retrouvé, un terrain où toutes les exactions antijuives sont permises.

Le pauvre Hamas ne cherche pour finir qu'à voir en Israël un immense vivier de Juifs, un vaste camp d'extermination qui ne se trouverait plus en Allemagne, en Pologne ou en Ukraine, en Europe, donc, mais au Proche-Orient. Le grand reproche adressé aux Israéliens consiste à dire : «Mais pourquoi est-ce que vous ne voulez pas vous laisser faire? Pourquoi ne voulez-vous pas que les terroristes aient un Etat bien à eux qui leur permettrait de rebâtir leurs tunnels, de se réarmer de missiles qui n'ont qu'assez peu endommagé Tel-Aviv, et faire tranquillement des pogroms? Votre vocation consiste bien à vous laisser exterminer, sauf erreur. Vous vous rendez compte? Qu'est-ce que ça aurait été si vous aviez pu vous révolter et rendre la pareille aux Allemands et Polonais de Treblinka ou aux Ukrainiens de Babi Yar? Donc, taisez-vous, laissez-vous faire sans babillards !»

Malheureusement pour les antisémites ou sionistes, ils sont tellement obnubilés par les nouveaux prétextes de leur haine, qu'ils n'ont pas pensé qu'ils auraient pu recycler même ponctuellement l'un de leurs anciens thèmes : le sacrifice rituel. À la place de Greta, j'aurais eu peur. Car quoi de mieux pour dresser l'opinion contre les Juifs que de couler Greta en route (peut-être qu'il y a eu tout de même une ébauche, puisqu'on nous a parlé d'un drone inquiétant) pour que l'affaire rimât à quelque chose de vraiment percutant? Greta coulée, les Juifs, Tsahal, Netanyahou, et j'en passe, seraient tous passés pour de fieffés menteurs avec leurs démentis officiels ! Les antijuifs ont raté leur Doura conjugué au féminin!

Mais vogue la galère ! Galère, oui, mais pas pour celui qu'on pense. Tel fut pris qui croyait prendre, et ne fut pas mené en bateau celui que l'on pensait. Car de Doura à Greta, il n'y a qu'un pas, une génération, et le porte-parole imbécile qui présenta au nom de Tsahal et d'Israël des excuses irrecevables dans le premier cas (du genre, ne vous inquiétez pas, nous attraperons les coupables, ça ne se passera pas comme ça), a laissé place à un travail judicieux de contre-propagande, quand le commando venu arraisonner l'embarcation (on ne sait jamais, le Mavi Marmera fin mai 2010 avait à son bord des terroristes armés de couteaux tranchants et forts comme des Turcs) a pris ses propres images qui ont déjoué d'emblée toutes les tentatives de fausses accusations.   

La blague de Popeck en temps réel! Mais inversée, elle aussi. C'est l'histoire d'un couple âgé, en Israël, qui court se mettre à l'abri, suite à une alerte de bombardements. L'époux s'arrête. «Qui a-t-il?» demande l'épouse. «J'ai oublié mon dentier!» «Tu crois qu'ils vont nous bombarder avec des sandwichs?»

Or, Israël accueille l'agression médiatique, l'action déshumanisante destinée à faire du Juif – l'Etat mais pas seulement, quand on voit l'intensification de l'insécurité pour les Juifs, avec ce rabbin, le Rav Lemmel, agressé car reconnu individuellement comme Juif – un paria, avec des sandwichs. Vous n'y croyez pas? Regardez les images, et aussi les selfies, puisque c'est une croisière Selfie.

Le plus déterminant, c'est le sourire de Greta, enchantée de son accueil par Israël. Un sourire qui est plus parlant que tous les longs discours, tout comme son air courroucé avait davantage fustigé tout l'Onu dévêtu en un instant de tous ses masques, que tous les protocoles.

Pourtant, certains intervenants, défigurés par la haine, n'ont pas admis cette défaite. Ils ont tenté, comme si de rien n'était, de nous rejouer les «extrémistes des deux côtés» : «Le Hamas a des otages, eh bien Israël aussi vient de faire des otages (ladite croisière)» Ces interventions furent grotesques et affichèrent au grand jour une pure haine antisémite gratuite, ce qui indigna jusqu'aux journalistes les plus neutres.

Israël : douze points.   

Mais tout de même, quand on pense que l'ennemi est entretemps nourri. Même pour la propagande contre Israël, ils n'ont trouvé à Gaza que des gens en surpoids… Et avec tout ça, nous n'avons pas évoqué la question des forêts : qui les plante, les entretient, et qui les brûle?

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article