Réflexion sur Israël et la civilisation occidentale
Rendre l'autre fou est le titre d'un article de Philippe Sola, publié sur Tribune Juive, et que je remercie pour l'apport de sa pensée sur le groupe Vigilants.
Il traite des ficelles d'un travail de sape des occupants de la bande de Gaza tendant à embrouiller Israël et à lui faire perdre ses repères, de la même façon qu'il fait perdre ses repères à un Occident qui soutient cette invasion étrangère du sol biblique de la nation d'Israël. Mais quelque chose le heurte dans son texte, ou plus exactement dans l'un des concepts principaux de la charpente de son exposé. Il parle des «Palestiniens du Hamas». Nous laisserons de côté dans les lignes qui vont suivre le côté réducteur et exonérant de ce Hamas ici. Mais reprenons en bref l'idée de substitution impliquée par les techniques de celui qui cherche à rendre l'autre fou. Un détail, et non des moindres, attire mon attention, c'est l'adoption par l'auteur, lorsqu'il parle ce cette population à l'origine de la tentative de génocide du 7 oct. 23, du titre de Palestinien qu'il leur concède à plusieurs reprises dans son exposé.
En effet. Si on leur cède cette nomination de Palestiniens, cela veut dire que nous cédons aux coups de buttoir de cette agression permanente.
Car si eux sont Palestiniens, que et qui sommes-nous? Que faisons-nous sur cette terre qu'ils nous contestent?
Prenons une parabole. Imaginons un honnête homme qui rentre d'un voyage mais trouve chez lui des squatters. Imaginons que cela se passe dans un pays où la loi est si corrompue et qu'il ne suffit pas d'appeler la police pour les faire partir et rentrer chez soi. Allons encore plus loin : imaginons que l'habitant insiste auprès des squatters pour qu'ils lui rendent son logement : il supplie, il explique, il invoque le droit, la morale, etc. Mais comble de pouvoirs tordus : le squatter porte plainte pour harcèlement et l'habitant est sommé de cesser de l'importuner sous peine de prison (que le pauvre habitant risque de trouver préférable que de coucher sous un pont). Puis la presse s'en mêle. Et on se met à interviewer les antagonistes. Le squatter est désigné sous un terme bienveillant : «paisible propriétaire», ou autre. L'habitant est appelé: «le harceleur», ou «l'agresseur. On lui tend le micro : «Donc, M. le harceleur, qu'est-ce qui vous permet de prétendre que ce paisible copropriétaire doit quitter les lieux?» Le journaliste affichant un sourire mi-narquois, mi-prêt à bondir.
Donc, on pousse cet honnête citoyen à la folie.
Voici où je veux en venir : il faut absolument mettre le holà et refuser que l'envahisseur récupère à son compte dans ce débat, pour ne pas dire dans cette guerre, la désignation d'habitant de la Palestine qui est, comme on le sait, la terre des Juifs. Certes, l'introduction de ce mot fut une ruse romaine (à l'époque de la révolte de Bar Kokhba) destinée à faire oublier le lien entre le Yéhoudi et la terre de Yéhouda.
Mais cette ruse n'a pas fonctionné, la preuve : le Juif a été depuis désigné sous le nom, la nationalité, de Palestinien. D'ailleurs, sans l'implication du Mufti, les Allemands des années 1933-1945 auraient accueilli (et accueillaientà volontiers l'idée que tous ces Palestiniens rentrent en Palestine.
Dans les faits, le Juif a gardé l'appellation nationale de Palestinien jusqu'à l'indépendance d'Israël retrouvée, puisque depuis, il reprend son identité d'Israélien (natif du peuple et de la terre d'Israël) sur sa terre, qui reprend au passage son nom d'Eretz Israël. Les témoignages ne manquent pas. Il suffit de se rappeler la banque de Palestine, qui prend à l'indépendance le nom de banque Léoumi (je n'ai pas d'actions chez eux, et mon propos est totalement désintéressé), nous avons aussi des billets de banque sur lesquels on peut lire «Palestina» - terre des Juifs – des groupes sportifs, et ainsi de suite, tous palestiniens.
Or cette usurpation avec inversion de l'identité est très récente, 1964/7. Nous n'avons aucune raison de nous laisser faire. Les Palestiniens, c'est nous. Ou plutôt, depuis la correction de ce détournement raté d'appellation, nous sommes Israéliens et vivons en terre d'Israël.
Et de même que nous n'avons jamais accepté cette inversion chrétienne qui faisait d'autres usurpateurs le «Vrai Israël», nous n'avons aucune raison d'accepter que d'autres se fassent appeler Palestiniens. En remettant les pendules à l'heure, nous désamorcerons cette bombe qui n'arrête pas de nous péter à la figure, car nous la viderons de sa substance. Il y a ici un envahisseur arabo-musulman que rien n'attache à cette terre. Il parle et écrit l'arabe comme tout le monde arabe, et vit selon les préceptes du culte musulman, et son passé très récent le rattache à l'Egypte (nom de famille Masri très courant chez eux), du Koweït, etc. Sinon, ils sont les résidus de l'empire ottoman et auraient dû logiquement être réinstallés dans les frontières plus réduites de la Turquie.
S'il faut parler de colons, alors les colons, ce sont eux. Nous avons l'hébreu, langue et écriture, qui nous rattachent à cette terre, nous sommes la nation de cet endroit. Nous sommes ici approximativement depuis l'an 2000. Abraham est né en 1948, la suite est dans le livre de Béréchit. Nous sommes en 5784… Nous sommes des colons venus d'Israël et revenus en Israël. Faites comme si nous n'avions tout simplement pas bougé, d'autant qu'il a toujours eu des gens de chez nous ici, malgré l'exil et toutes les vicissitudes endurées. Autant dire que, en comparaison, les envahisseurs sont nés de la dernière pluie.
D'ailleurs, Hadrien est victime d'un clin d'œil transcendantal, si j'ose dire. Il a rebaptisé la Judée Palestine en 135 de son ère. Il essuie un premier échec, car pendant 1800 ans environ, le nom qui devait rompre le lien est porté par ceux que cette astuce aurait dû au départ faire oublier. Puis, enfin, des usurpateurs arrivent et reprennent ce nom. Or, Hadrien s'est inspiré du nom d'une ancienne peuplade nuisible désormais disparue : les Philistins (on me souffle s'ils sont à l'origine de la syphilis, et je réponds que je revendique mon joker, ou alors que c'est vrai au moins pour la syphilis philistine). Les historiens les rattachent à la Crète. Cette sous-espèce de Crétois, donc, porte un autre nom : les envahisseurs de la mer. Ils ne croient pas si bien dire. La racine trilitère consonantique est : P, L, S (comme la position latérale etc. apprise en secourisme, mais c'est autre chose). Et elle signifie envahisseur. En hébreu : פולש [Poleš] = envahisseur ; פלישה [Peliša] = invasion ; פולשני [Polšani] (hébreu moderne) = envahissant. Donc, au revoir, chers envahisseurs, penchez-vous sur vos origines ethno-territoriales et bon vent.
Pour ce qui est des derniers qui seront les premiers, mon esprit n'a jamais été vraiment ouvert aux subtilités assez tordues de certains axiomes. Ou alors, les premiers, le peuple d'Israël, restera le dernier, et les autres rejoindront les empires disparus, Akadiens, Sumériens, Egyptiens, Empires grec ou romain, et bientôt la chrétienté et l'islam, amen.
Lien du texte auquel je répond ici https://www.tribunejuive.info/2025/05/26/rendre-lautre-fou-par-philippe-sola-ecrivain/