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26 novembre 2024 2 26 /11 /novembre /2024 21:06

On revient toujours d’un voyage en Israël, que ce soit pour la famille ou pour les affaires, très enrichi, très impressionné. La situation de guerre qui dure depuis plus d’un an, ajoute encore à cette impression. Avoir vécu deux ou trois alertes, accompagnées de passages dans un abri ou brusquement sur le bas côté de la route, laisse forcément des traces stressantes et choquantes dans l’esprit ; surtout lorsqu’on est en compagnie de nos enfants ou petits enfants…

J’imaginais combien la distance entre la réalité quotidienne en Israël et la perception que l’on en a en occident est astronomique. La déformation systématique, la désinformation massive qui est assénée aux populations d’Europe et d’ailleurs, système devenu règle canonique dans les médias mondiaux, tendancieux et mensongers, font que nul ne se doute de la dureté de la vie en Israël, si l’on a pas fait l’effort de la voir in situ.

Depuis le 7 Octobre, qui est devenu dans la dialectique mondiale, équivalent au 11 Septembre, sans qu’il soit besoin de préciser l’année ou de quoi il s’agit, Israël vit au rythme des alertes, des journaux télévisés, des manifestations parfois violentes en faveur des otages encore détenus on ne sait où, et qui sont devenues des manifestations manipulées par des organismes gauchistes contre le gouvernement. Et il y a, plus que tout, ces effroyables listes de soldats tombés au front, aux fronts devrais-je dire, que l’on égrène tous les soirs en début de journal, plus de sept cent [plus de 800 NDLR ] depuis cette date fatidique. A l’échelle de cette petite nation, de cette population aux dimensions limitées de quelques neuf millions, ce sont des chiffres terribles, énormes, au point qu’il n’y a quasiment pas de familles qui ne soient impactées, de proche ou de loin. Les cimetières militaires s’emplissent à une cadence folle, de ces jeunes soldats, ayant à peine dépassé leur majorité.

Ce pays sans cesse en mouvement, dans tous les sens du terme, trépidant et gesticulant, supporte un poids inouï sur les épaules. Dès le plus jeune âge, l’enfant apprend déjà à se mettre à l’abri dans son école, discipliné et méthodique, comme les maîtresses leur ont appris, sans panique, sans peur, dès qu’il entend la sirène hurler. Les cas où leur sang froid leur a sauvé la vie sont innombrables. Car nos ennemis visent les populations civiles des villes et des villages, sans discernement, volontairement. La population, toujours en ébullition, levée tôt le matin et constamment sur le qui vive, prête à réagir et à dégainer, ne connait pas de trêve. Quand elle se laisse assoupir par des dirigeants qui l’apaisent et lui disent qu’il n’y a plus de danger de guerre, parce qu’elle est fatiguée de faire la guerre, de génération en génération, s’éveille un jour terrible et constate que des hordes sauvages l’envahissent pour tuer, violer et kidnapper. Ce qu’Israël n’a pas fait, ou plutôt a laissé faire, durant vingt ans, il sera contraint de le faire en quelques mois, à savoir éliminer des armées de terroristes et leurs arsenaux gigantesques qu’ils ont constitué pendant tout ce temps. Israël vit à crédit ! Ce qu’il ne paye pas comptant, il le paiera plus tard avec des intérêts mirobolants…. la vie de leurs soldats et de leur population !

C’est qu’autour d’Israël, il n’y a que des ennemis, et ils sont des dizaines de millions. Ceux avec qui ils ont pactisé pour la paix, une certaine forme de paix ; ceux avec qui ils ne sont pas en paix, mais pas en guerre non plus. Et ceux avec qui ils sont engagés dans une guerre sans merci, qui ne doit aboutir qu’à une seule situation : l’extermination de ces ennemis. On ne combat pas un mal mortel avec des remèdes à moitié efficaces ; c’est l’annihilation du mal, complète, ou la gangrène et l’amputation, ou la mort…  N’en déplaise aux stupides esprits occidentaux qui réclament toujours la mesure et la proportion dans les réactions d’Israël. Car Israël n’attaque jamais en premier, il ne fait que réagir la plupart du temps aux provocations et aux attaques incessantes de ses ennemis.

Et alors qu’Israël était habitué à des guerres courtes et intensives, conclues par des résolutions de cette ridicule ONU, dans le cas présent, attaqué, meurtri par un pogrom d’une horreur inouïe, il n’est plus question d’arrêter, même si le monde entier l’impose. Il s’agit d’une guerre de survie, purement et simplement, et en cela, aucune nation au monde ne peut lui attacher les mains dans le dos et l’empêcher de combattre.

Mais la nature d’Israël, de ce peuple plurimillénaire, est autrement plus complexe. De tout temps, ses querelles internes, ses conflits incessants l’ont mené à sa déchéance, depuis le second Temple perdu à cause de la haine des uns contre les autres, jusqu’à présent où une petite partie des fils et des petits-fils des bâtisseurs de l’Etat, vouent une haine insondable aux dirigeants légalement élus. Israël combat des ennemis à l’extérieur, mais ils sont encore plus dangereux à l’intérieur. Ceux qui dirigeaient hier son armée sont devenus ses pires détracteurs ; ceux qui dirigeaient hier sa sécurité, sont devenus ses ennemis. Les psychologues parlent de la haine de soi qui va jusqu’à vouloir pactiser avec ses ennemis irréductibles. Plutôt céder et finir la guerre, même dans de mauvaises conditions, plutôt que de laisser la victoire à ses ennemis politiques. Le suicide plutôt que le combat jusqu’au bout.

Finalement, on ressortirait presque de cette observation de la scène israélienne avec le goût amer du désespoir si l’on ne voyait l’autre côté, les soldats qui combattent avec le un courage admirable, avec la force du lion de Juda, avec l’idéal qui insuffle un esprit sain et exaltant : celui de mener un combat juste et bénéfique, pour eux-mêmes, pour leur famille, pour leur pays. Ce en quoi ils croient, n’est pas le défaitisme et la soumission à des idées détestables des autres, mais dans l’Israël de la Bible, fier et combattant, installé sur sa terre ancestrale qui leur a été donnée par D. en héritage. Ils sont les descendants des Patriarches qui avaient une confiance infinie en D., de David qui a combattu ses ennemis sans relâche pour établir sa royauté, selon la Volonté divine.

Ils combattent avec la flamme dans les yeux, celle de la certitude qu’ils vaincront parce que cette guerre est juste. Et ils sont prêts à se sacrifier pour cet idéal sioniste qui a permis de ressusciter le peuple juif sur sa terre.

En somme, Israël reste ce peuple unique qui doit combattre pour vivre une vie de paix, pour ses fils et pour sa postérité.

Voici ce que veulent dire nos Sages : il n’y a de bénédiction que par la paix, comme ce récipient qui contient la précieuse eau.

Que D. établisse la Paix sur notre terre d’Israël et qu’Il protège nos soldats. Amen

[Relayé à partir du site Danilette]

 

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